(Warp / PIAS)
30/04/2001
Electronique
Autechre / Electronica / Warp
Groupe culte de l’electronica, Autechre n’a plus rien à prouver. Déjà le sixième album et de nombreux maxis qui sont autant de références et d’albums-étalons pour les nouvelles sorties du genre.
Si Sean Booth et Rob Brown n’ont plus rien a prouver, ils nous ont tellement habitués a être surpris par chaque nouvel album, qu’on se demandait bien qu’elle surprise nous attendait aujourd’hui ?...
Etaient-ils capables d’aller plus loin, de faire plus abstrait et abscons que leur LP5 et EP7 ?
La surprise est pourtant belle et bien là : Confield n’est pas l’objet inécoutable que l’on pouvait attendre car Autechre opère un retour aux mélodies particulièrement appréciable.
Rien à voir avec Incunabula ou Amber les deux premiers albums. VI Scose Poise est un chef d’oeuvre ambient aux notes diffusées avec parcimonie sur une rythmique frétillante et certes très expérimentale.
Cfern est un peu plus classique, la mélodie très belle, la rythmique assez ordinaire dans le genre electronica.
Le milieu de l’album est lui très expérimental, les morceaux plus abstraits. D’un autre côté les percus se rapprochent d’un son de batterie, comme si les influences indus du groupe étaient en train de s’évaporer.
Les sons qui servent de mélodies sont eux aussi assez nouveaux, moins synthétiques et plus proches de sons réels comme ces tintements de cloches sur Parhelic Triangle.
Pour terminer, 3 titres à l’image du début de l’album : retour aux mélodies avec un habile mélange entre les expérimentations de leurs dernières productions et une mélancolie plus ancienne, notamment sur Uviol.
Le contrat est donc rempli sans problème et Autechre confirme qu’ils ont une nette longueur d’avance et reste un groupe de référence pour quelques temps encore.
le 02/06/2001