(Mille Plateaux / Tripsichord)
23/01/2001
Electronique
Dernier album de Vladislav Delay, Anima est un objet quelque peu hors du commun. Après un Entain très clairement ambient à la pochette uniformément blanche, Anima semble plus lumineux avec l’apparitions de mélodies, même si celles-ci sont tronquées, collées, et superposées sur des rythmiques rondes.
Mais surtout, la première surprise est cette unique plage de 62 minutes, sur laquelle Vladislav Delay nous offre un morceau qui ressemble à s’y méprendre aux concerts qu’il peut donner depuis un an.
Musique soyeuse, ambiances aquatiques, les sons nous enveloppent, alternant passages calmes sur lesquels sons concrets et organiques se faufilent dans une rythmique complexe, tandis que sur d’autres passages plus doux, sont lâchées des nappes synthétiques avec parcimonie et justesse, créant une nonchalance fort agréable, et loin d’être monotone comme le sont souvent les musiques dites ’lounge’.
Nettement plus accrocheur que Entain, Anima reste toutefois de grande qualité et ne lasse pas l’auditeur alors que tous les thèmes sont fort semblables. A ce titre Anima pourra être comparé au 2eme album de Pole qui lui aussi faisait un disque avec de légères variations sur un thème principal, une sonorité donnée.
Un très bon disque d’ambient sophistiquée, mais qui aurait peut-être gagné à varier un peu plus ses thèmes pour en faire un album plus riche.
le 24/07/2001