Koji Asano

Enregistrant son premier disque en 1995, Koji Asano, jeune prodige japonais exilé a Barcelone redouble d’activité depuis 2 ans en sortant presque un disque par mois sur son label Solstice qui est aussi le titre de son premier album.

Alternant entre guitare et piano, c’est sur ce dernier qu’a été composé The End of August, avec un unique morceau qui s’étale sur plus de 65 minutes.
Le son est d’abord dense et les effets donnent une perception étrange, comme si le piano était doublé de sons de cloches, le tout étant entremêlé pour une messe improbable.

Pendant 30 minutes on ne sait qui du piano ou des cloches vont gagner le combat, et comme dans les films le son grave des cloches prend le dessus avant de s’éteindre au profit d’un piano épuré, libéré du carcan créé par les reverbs.
On obtient alors un morceau ambient et contemplatif façon Brian Eno.

Ce bref passage clair se trouve vite embrumer comme si fin Août était déjà le début de l’automne, les feuilles tombent et les notes se font plus fatalistes, lourdes.
En fin de compte Koji Asano nous livre ici un disque a poser sur sa platine et à laisser dérouler comme une tranche de vie. On imagine facilement ce piano vivant et livrant des notes en fonction de son humeur.
Ne choquant jamais l’oreille, ce disque s’avère agréable, s’écoute paisiblement et serait plus a classer dans la catégorie ambient que musique contemporaine.

Fabrice ALLARD
le 07/09/2001