(Morr Music / La Baleine)
12/09/2001
Electronique
Bernhard Fleischmann / Christian Kleine / Electronica / Elliot Perkins / Isan / Morr Music / múm / Phonem / Robin Saville / Styrofoam
Ebahis et enchantés par le premier album de Mum (Yesterday was dramatic, today is OK paru l’an dernier chez Tugboat), on était avides de voir ce qu’allait donner l’album de remixes de ce quartet islandais, annoncé depuis longtemps sur Morr Music.
Le disque commence par deux titres inédits, dans la droite lignée de leurs productions précédentes : mélodies naïves et soignées, légers grésillements, voix enfantines ou féminines au vocoder, beat discret mais présent. On reprochera juste au deuxième morceau (Please sing my spring reverb) d’un peu trop se reposer sur ses bonnes idées de départ et de ne pas assez évoluer.
On arrive ensuite aux remixes concoctés par les artistes du label. Styrofoam, Isan, Phonem, Christian Kleine, Arovane et Bernard Fleischmann vont, tour à tour, arranger à leur manière l’un des deux premiers morceaux de l’album. On peut toutefois distinguer deux catégories de résultats. Certains optent pour une vision enjouée. Ainsi, Styrofoam et C.Kleine proposent une électro-pop ludique, pourvue d’une rythmique soutenue. Arovane, sur fond de beat two-step, joue les mélodies au synthé, mais ne convainc pas outre mesure.
D’autres poursuivent une route plus expérimentale. Isan choisit cette voie, plus sombre, en rajoutant une lourde basse jouée au synthé et insistant sur le tintement des clochettes du morceau original. Phonem travaille principalement sur les rythmiques et les textures, occultant quasiment toute mélodie, ne conservant que les douces voix féminines. Enfin, le titre le plus original nous est apporté par B.Fleischmann qui accélérant le tempo de la mélodie et ajoutant une rythmique dark hip-hop d’une part et faisant la part belle aux voix originales d’autre part créée un mélange fort intéressant.
On remarquera, posé au milieu de ces remixes, un intermède, composé et joué par Mum où un glockenspiel semble dévaler allègrement les pentes enneigées d’Islande.
Quelque peu déçu, dans l’ensemble, par ce qui apparaît comme un exercice de style, plus que comme un véritable album, on retournera, avec bonheur, vers le premier opus du groupe et attendra, avec impatience, celui à venir chez Fat Cat.
le 03/10/2001