(Lykill Records / Chronowax)
02/10/2001
Rock
Trio parisien découvert, et apprécié, en première partie de Violet Indiana il y a quelques mois, Bathyscaphe sort son premier album sur le label bisontin Lykill.
Produisant un post-rock nerveux et habité, le groupe possède une réelle originalité, installant ses ambiances au travers d’intros plutôt calmes et dérangeantes avant de les déstructurer à l’aide d’une batterie martiale, d’une guitare hypnotique et lancinante et d’une basse ronde et présente.
Ne se bridant jamais, le groupe n’hésite pas à rajouter quelques samples du plus bel effet. Ainsi, Jennifer 8 est traversé par des boucles (souffle, piano, phrase répétée) créant un climat d’angoisse que Eyelash perpétuera avec sa mélodie qu’on croirait échappée d’un film d’horreur. Dans ce morceau, on appréciera particulièrement la batterie, les balais de Cyril venant apaiser la tension apparue au début du titre, et les arpèges joués par Olivier, le bassiste, sur un banjo originalement présent dans un tel morceau.
On remarquera encore la douce mélodie produite par Fred à la guitare dans Steadycam, tandis qu’un harmonica fait son apparition, et le morceau final (Népenthès) à la fois inquiétant et nostalgique.
Peut-être un peu court (7 titres et 35 minutes), cet album est, quoiqu’il en soit, fort appréciable et confirme tout le bien que l’on pensait de ce groupe.
le 08/10/2001