(Bip-Hop / La Baleine)
16/10/2001
Electronique

On a déjà pu écouter quelques travaux de Chris Dooks sur le volume 3 des compilations Bip-Hop Generation avec 4 titres magnifiques petites comptine électro-minimalistes mêlant mélodies légères et rythmes/basses plus graves, bruts.
Cet album est en fait un peu particulier puisqu’il contient un nombre impressionnant de collaborations avec des artistes d’horizons divers.
On va commencer par les titres qui sont entièrement de son fait comme c’est le cas avec Tired but Wired en ouverture. Il débute avec une musique électronique nerveuse mais comme le montre ce disque, Chris Dooks est un touche à tout et il passe aisément d’un style à l’autre, que ce soit des ritournelles naïves (Now We are Traffic), des collages sur une rythmique rock (Sweepea) ou des plages plus atmosphériques comme Slate Stone Glass Wind ou Now We are Light qui clôture magnifiquement l’album avec ses nappes d’orgues.
Ambient également, mais beaucoup plus sombre, avec une trilogie intitulée Ether Works qui s’articulent autours de samples de Matt Elliott aka Third Eye Foundation. Trois superbes morceaux très proches des ambiances de Third Eye Foundation avec voix aériennes, cloches, sur lesquels Chris Dooks ajoute mélodies, rythmiques et bruitages pour créer un nouveau morceau parfaitement cohérent.
Parmi les autres collaborations on trouve Kohn avec qui il fait deux morceaux très différents : Sevumpteen plutôt atmosphérique avec un travail de collages vraiment réussi tandis que Homeostasis est un violent déluge sonore.
Egalement une participation de Janek Schaeffer très belle, ambient avec une texture grésillante.
On citera rapidement les autres artistes tels que Duodecimo, Smyglyssna, Octorock et Alku pour un magnifique Alku Heartbeat aux sonorités vraiment originales, amusantes et passionnantes.
En effet Social Electrics contient une multitude de morceaux très séduisants, à la fois intéressants et accrocheurs, bourrés d’idées. Mais on regrettera la construction de l’album, peut-être trop riche, partant dans tous les sens et qui finit par perdre l’auditeur à force de passer d’un style à l’autre sans crier gare.
Les titres étant en général très courts, on n’a à peine le temps de s’en imprégner que déjà on est passer à autre chose, ce qui rend le disque assez difficile à aborder.
le 13/11/2001