(Nonesuch / Warner Music)
20/08/2001
Electronique
Derrière une certaine image arty lié en grande partie a ses multiples projets multimédia (théâtre, expositions, CD-Rom), Laurie Anderson fait un parcours sans fautes toujours accompagnée de son violon et de ses textes poético-onirique.
Life on on String était très attendu puisqu’il fait suite à un silence de 7 ans.
Même si quelques passages de ce nouvel album pourront surprendre, ce Life on a String devrait ravir tous les fans ne serait-ce que pour quelques titres qui frôle le sublime et ces mêmes ambiances faites de mystère et de douceur.
Dans ce registre on citera Slip Away aux subtiles arrangements de corde, la voix de Laurie nous murmure une histoire dans l’oreille avant de s’endormir. Washington Street laisse la part belle au violon, plaintif, tandis que sur Statue of Liberty les cordes sont belles à en pleurer, et les chant tout en variations.
Au chapitre des nouveautés et autres surprises, on notera une intro très ’world’ avec One White Whale, des morceaux qui sonnent très classiques et sur lesquels Laurie chante plus qu’à son habitude comme sur Pieces and Parts.
Dark Angel quant à lui donne l’impression d’écouter la bande son d’une comédie musicale des années 50-60 de part ses arrangements de cordes, ou même un dessin animé tellement ces notes sont imagées.
Mais le morceau le plus surprenant, le plus moderne, c’est My Compensation qui sépare l’album en deux parties. Rythmique en sourdine, effet sur la voix, bruitages inquiétants en arrière plan, collages, et le genre de sonorités que l’on peut trouver chez Pole.
Toujours parfaitement accompagnée, Laurie Anderson se voit ici aidée par Van Dyke Parks et Bill Frisell, tandis que Lou Reed se joint à elle sur un titre.
Aussi bien pour les fans que pour la découvrir, ce nouvel album est riche en émotions et en qualités.
le 02/12/2001