Minotaur Shock

Le premier album de David Edwards, bristolien signant sous le nom de Minotaur Shock, après plusieurs 12" remarqués sortis ces deux dernières années, ne brille certes pas par son originalité (une electronica naïve et mélodique fortement marquée par Boards of Canada ou Isan) mais reste tout de même bien agréable à écouter. L’accent est, ainsi, avant tout mis, tout au long du disque, sur la recherche mélodique, les éléments programmés (grésillements, légers larsens, rythmique) étant au service de celle-ci, ne prenant jamais le dessus.

Tout au long d’un disque fortement marqué par la nature (les oiseaux et le chien de la pochette, des morceaux intitulés Three Magpies ou There is a dog), Minotaur Shock se plaît à mêler sonorités électroniques et instruments organiques. On peut donc entendre tantôt une guitare acoustique jouée en finger-picking, tantôt une flûte ou une trompette, tantôt quelques notes de piano.

Parfois le mélange n’est pas toujours des plus heureux : Moray Arrival, sous couvert d’exotisme, propose des chinoiseries extrêmement amères, voire difficilement supportables ; Local Violin Shop pêche par surcharge, trop d’instruments étant utilisés.
Mais le plus souvent on assiste à de belles rencontres (Primary , superbe morceau de clôture) et à l’élaboration de titres appréciables qui peuvent avoir pour base aussi bien un aboiement de chien (There is a dog) qu’une sonnerie de téléphone portable (Out of the hot).

François Bousquet
le 09/01/2002