The Notwist

Neon Golden

(City Slang / Labels)

 date de sortie

14/01/2002

 genre

Electronique

 style

Pop

 appréciation

 tags

City Slang / Pop / Rayon / The Notwist

 liens

City Slang

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Mélancolique à souhait, le sixième album de The Notwist sera assurément celui qui va faire découvrir le groupe allemand au plus grand nombre. Neon Golden se compose, en effet, d’une part de tubes, comme Pilot ou Pick up the Phone, et d’autre part, de morceaux tout simplement beaux.

Le titre d’ouverture, One step inside doesn’t mean you understand, nous plonge d’emblée dans une ambiance doucement nostalgique : guitare apparemment mal habile, légers grésillements et scratchs, violoncelle et clarinette harmonieusement mariés. Le puzzle se met progressivement en place accompagné de la gracile voix de Markus Acher. On retrouvera plus loin ce délicat alliage entre sens de la mélodie, instrumentation fine et apport électronique. One with the Freaks (hommage probable au One with the Birds de Will Oldham-Bonnie Prince Billy), Off the Rail et Consequence s’imposent alors comme de véritables réussites.

Les morceaux les plus évidents de l’album regroupés dans la première moitié de celui-ci présentent, dans un large éventail, les capacités du groupe : new-wave électro imparable proche des premiers Depeche Mode (Pilot), ballade poignante narrant le trauma post-rupture amoureuse (Pick up the Phone), superposition d’une boucle de banjo et de cuivres (Trashing Days), rythmique soutenue presque drum’n’bass et refrain entêtant (This Room).

On remarquera également ici (Solitaire) des clins d’œil au dub et à leur illustre compatriote, Pole ; là (One with the Freaks et ses guitares saturées) des accents quasiment rock ; ici encore (Neon Golden) la présence de tablas, de cordes prenantes et jouées en finger picking (Off the Rail) et d’un hautbois tout droit sorti d’un orchestre symphonique (Solitaire). L’album est ainsi en constante évolution, les influences et instrumentations variant d’un morceau à l’autre, mais conservant, comme principale ligne de conduite, cette mélancolie douce-amère dont ne se départit jamais le quatuor.

Un peu trop mécanique par moments, Neon Golden séduit dans l’ensemble par son mélange d’évidence et de complexité et la précieuse construction de chacun de ses titres.

François Bousquet
le 21/01/2002

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