(City Centre Offices / La Baleine)
28/01/2002
Electronique
Nouvelle signature du label City Centre Offices, le berlinois Hanno Leichtmann signe, sous le nom de Static et après un premier 7" sorti l’automne dernier, un premier album agréable, à mi-chemin entre Tarwater et The Notwist.
D’entrée, Static livre un beau titre (Crusing) fait de petites explosions et de notes de synthé éparpillées, le tout ne se départissant jamais d’une recherche mélodique certaine. En effet, on peut aussi bien qualifier Crusing que les autres morceaux de l’album de "pops", dans le sens où ils sont structurés, mélodiques et narratifs. Hanno Leichtmann a beau introduire quelques éléments légèrement expérimentaux (glitchs légers, clicks discrets), le postulat "pop" de départ prend systématiquement le pas.
Il subsiste toutefois des morceaux où les rythmiques, nappes et expérimentations sonores ont la part belle et semblent dépasser les lignes mélodiques. Ainsi, dans le très intéressant Spawn, Static semble dévoiler son côté plus sombre à coups de percussions réverbérées et de textures captivantes. Pareillement, lorsqu’il remixe le Resistance (de l’artiste du même nom), il fait montre d’un habile savoir-faire pour mélanger dub et electronica.
On trouve également sur Eject your Mind des titres chantés soit par Ronald Lippok (de Tarwater et To Rococo Rot), soit par Justine Electra (qui chantait déjà sur le Noon des mêmes Tarwater). A chaque fois, la musique se met au service de la voix, restant en retrait sans pour autant être laissée de côté (boucles entêtantes, douce rythmique). La mélancolie qui transparaît de chacun de ces morceaux nous fait alors fortement penser à ceux qu’on peut trouver sur le dernier album de The Notwist.
Peut-être un peu trop facile d’accès (on aurait aimé que Static prenne parfois un peu plus de risques), Eject your mind n’en demeure pas moins un disque qu’on prend plaisir à écouter et qui se découvre au fur et à mesure.
le 07/02/2002