Req

Sketchbook

(Warp / PIAS)

 date de sortie

05/03/2002

 genre

Electronique

 style

Hip-Hop

 appréciation

 tags

Hip-Hop / Req / Warp

 liens

Warp

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Après des albums sortis sur Skint, c’est sur Warp que sort le nouvel album du duo de Brighton, Req. Pourtant, leur musique n’ayant rien du big-beat saumâtre auquel nous avait habitué le label qui abrite notamment Norman Cook (Fatboy Slim), leur arrivée sur le prestigieux label oxfordien n’est pas réellement une surprise.

Après un premier titre (Loop Bass) dans la droite ligne de Rechenzentrum (musique extrêmement minimaliste, samples de gouttes d’eau dispersés avec parcimonie, atmosphère générale inquiétante) mais se distinguant du groupe allemand par une percussion sèche d’inspiration d’africaine, le duo se plonge véritablement dans ce qui l’intéresse le plus et qu’il développera tout au long de l’album : une sorte de hip-hop instrumental ou de dub acoustique mêlant électronique et instruments réels.
La superposition d’une batterie cadencée et de percussions annexes forment la base rythmique, tandis que la mélodie, jouée le plus souvent au piano, mais aussi au mélodica ou au xylophone, est mise en boucle. Parfois, la rythmique s’efface pour laisser place aux seuls samples mélodiques ou à des sonorités davantage expérimentales et offrir ainsi une sorte de respiration bien venue.
En apparence torturée, la musique de Req est en réalité beaucoup plus apaisée. En effet, ces rythmes imbriqués les uns dans les autres ou ces mélodies syncopées ne sont nullement violents ou agressifs.

Au contraire, les titres s’enchaînent limpidement et lorsqu’on commence à ressentir une certaine lassitude sur la fin de l’album (due probablement à la relative longueur de l’album : quatorze titres et près de soixante-dix minutes), c’est là que réside les plus beaux et plus intéressants morceaux de celui-ci. Ainsi, dans les cinq derniers titres, mélodie et rythmique vont et viennent, se croisent et se rencontrent de manière totalement déstructurée, dans une ambiance sombre à la fois digne de cLOUDEAD et de certains titres de Mira Calix, deux influences que le duo parvient à dépasser en les faisant se télescoper.

François Bousquet
le 16/03/2002

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