(Too Pure)
10/06/2002
Rock
Nowherians / Post-Rock / Rothko / Too Pure
Pour ce cinquième album, Rothko change. Tout d’abord, le groupe qui était autrefois composé d’un trio de bassistes n’est plus maintenant que l’œuvre d’un seul d’entre eux : Mark Beazley. Ensuite, après avoir sorti des disques sur Lo Recordings ou Bella Union, le londonien publie A continual search for origins sur Too Pure. Enfin, changement radical de style : le post-rock rythmé et fiévreux appartient au passé, place à présent à un mélange entre post-rock et ambient.
Ainsi la plupart des titres de ce nouvel album sont accompagnés au chant par une voix féminine, tandis qu’une guitare aérienne intervient en arrière-plan. Quelques samples tirés de bruits de rue (discussions, passages de voitures, etc…) viennent compléter le tableau. On obtient alors un résultat assez proche du titre Ghosty Head qu’on pouvait trouver sur l’album The Order of Things de Tarentel. Assez plaisant sur un ou deux titres, ce post-rock éthéré lasse rapidement, faute de renouvellement.
C’est, en effet, le même schéma que l’on retrouve d’un morceau à l’autre : une nappe, des notes de guitare réverbérée et de temps à autre une voix féminine. Parfois, on se prend à espérer quand la texture de base se sature légèrement (Bloodtied) ou quand une batterie rentre en jeu (I sense you fading away), mais las, ces passages restent éphémères.
Qui plus est, on déplorera un manque de recherche mélodique et une propension à s’écouter jouer assez étonnante de la part de Mark Beazley qui nous avait pourtant habitué à des disques autrement plus habités et intéressants, la formule à trois basses étant nettement plus convaincante et innovante que ce disque répétitif et ennuyeux.
le 17/06/2002