(Active Suspension / Chronowax)
25/06/2002
Electronique
Active Suspension / Anne Laplantine / Boulder dDash / Hypo / O.Lamm / Pop
Un an après Kotva, son premier album solo, Anthony Keyeux revient à la charge avec ce deuxième album, cette fois chez Active Suspension. C’est d’ailleurs sur ce même label que sortait il y a quelques mois Jingles & Singles, un mini LP vinyl qui ne nous avait pas vraiment marqué, peut-être parce que dans la droite lignée de ses précédents travaux et concerts.
Du coup l’habilement nommé Karaoke a Cappella se révèle être une grosse surprise, à la manière de Unable Intro et son atmosphère plus posée, voire même mélancolique en comparaison des précédentes productions de Hypo. S’il reste bien loin de sombrer dans le mélo, ce genre d’ambiance revient sur le superbe Something Must Break avec le violoncelle de Sonia Cordier, et NMM où se pose la voix fragile de Reiko Underwater.
Le chant est d’ailleurs une autre nouveauté de cet album avec également Michiko Kusaki (alias Anne Laplantine) sur un What About a Fish musicalement très rock. Avec ces quelques chansons Hypo assume pleinement son côté pop, déjà présent dans un souci mélodique permanent.
D’ailleurs on trouve toujours le même genre de morceaux que sur Kotva, cette electronica poppy et ludique, que ce soit sur Pil/Pil où fourmille quantité de bruitages électroniques flirtant avec voix et guitare. On retrouve logiquement ce genre d’esprit sur quelques remix comme OldOrder - extrait de Kotva - revu par dDamage avec une intro délirante, ou RFM (Koalamm) - dont la version originale se trouve sur Jingles & Singles - retravaillé par O.Lamm.
Tout ceci est déjà très bien mais c’est sans compter sur quelques tubes déconcertant d’efficacité et de beauté, à commencer par Rudduddu (composé à partir de travaux de RudDe, moitié de dDamage) avec mélodie fine et voix haut perchée de Ceweecee, dDash Babass (composé avec Boulder dDash, autre moitié de dDamage) et sa pop qui part en vrille avec ses breakbeat dansant, ou encore Michoko (composé avec Michiko Kusaki), petite merveille d’electro-pop.
Le nombre important de collaborations pourrait faire de ce disque une compilation hétéroclite mais on retrouve toujours plus ou moins le même esprit ludique, un joyeux bordel, un peu à la façon d’une chambre mal rangée dans laquelle on finit toujours par retrouver nos jouets. Mais on sent bien que ces diverses participations servent le disque, permettent de varier les ambiances, de passer d’un titre relativement grave à un autre plus dansant, et Karaoke a Cappella fait alors office d’une superbe suite à Kotva.
le 11/07/2002