Planetaldol Rohypnoise

Derrière ce nom étrange se cache un jeune homme de la banlieue parisienne qui oeuvre seul pour produire ce mini-album auto-produit, composé de 10 titres plutôt court pour ce style musical.

Dès le début on cerne le genre d’ambiance que l’on va rencontrer au fil des 35 minutes que dure ce disque. C’est calme, très sombre, l’ambiance est lourde et inquiétante. La musique de Planetaldol-Rohypnoise est abstraite, formée d’un collage de nappes, souffles, et d’une multitude de bruitages créant au final la bande son d’un bon film d’angoisse. On imagine une rue déserte par une nuit de pleine lune, le vent qui se faufile dans les arbres, une canette de coca roule sur le sol (Salvia), quelqu’un marche derrière vous, un chien dévore la carcasse d’un cadavre sur E.E.G., le tonnere gronde, la pluie se met à tomber (Suintements Gras), une branche se casse (Neila) et les oiseaux se mettent à crier tandis qu’un avion traverse le ciel nocturne (D-kod).

Mais toutes ces sonorités ne sont pas réelles, et il ne s’agit là que d’un travail sur la matière sonore afin de la rendre vivante, et de créer des images.
Par ailleurs, cette musique cinématographique possède aussi sont lot de bleeps, et autres bruitages électroniques, grésillements, chuintements, bouillonnements, gargouillement, sifflements, le genre d’éléments que l’on peut trouver chez certains artistes produisant une électronica complexe et expérimentale.

Pour un coup d’essai, Hierba Loca est un coup de maître. Tout y est maîtrisé afin de produire une musique moite aux ambiances lourdes et poisseuses. Conseillé aux amateurs de dark-ambient post-industriel à la manière de Coil, ou certains titres de Download et In The Nursery.

Se procurer cette démo pour 5€ : planetaldol@yahoo.fr

Fabrice ALLARD
le 31/07/2002