(ENSBA)
00/06/2002
Electronique
C’est en concert que l’on a découvert ce jeune groupe parisien avec une superbe prestation électro-pop, une sorte de croisement entre les Cocteau Twins pour la voix et les guitares et une musique électronique moderne. C’est avec l’aide de l’école des Beaux-arts qu’ils sortent cet Ep 4 titres.
Le premier morceau surprend par son minimalisme musical et le fait qu’il ne s’agit pas, loin de là, du titre le plus accrocheur. Mettre cette chanson en premier est déjà une prise de risque. Musique métronomique, large place accordée au silence, petite voix fragile qui assure presque à elle-seule la partie mélodique de ce morceau, Without Name permet de rentrer doucement dans l’univers musical du groupe.
Mais la séduction opère vraiment avec Rosy, qui permet de retrouver tous les éléments qui font de la musique de Echopark, une sculpture en équilibre instable. Basse très présente, guitare à la fois présente et timide, mélodie électronique extrêmement aiguë, et cette voix qui menace de rompre à chaque instant, douce et fragile. La rythmique électronique arrive à contrepoint donnant un aspect très rythmé à une chanson pourtant très calme.
Bevenbe nous permet ensuite d’apprécier les guitares aériennes à la Robin Guthrie puisque cette chanson est la plus proche des compositions du trio anglais. Mais on préférera l’originalité et le sans faute du dernier morceau, quasiment instrumental, qui nous permet de retrouver le mélange déjà apprécié sur Rosy. Sonorités cristallines, mélodie electronica, et un son de theremin qui donne à ce titre très actuel une ambiance rétro.
Malgré la découverte en live, Echopark ne nous déçoit pas sur disque, et de nombreuses écoutes ne parviennent pas à nous lasser. Il s’agit là sûrement d’un savant dosage entre l’accessibilité des mélodies et la richesse de la composition.
le 01/08/2002