(Vertical Form / La Baleine)
26/07/2002
Electronique
We can fix it, premier album de Smyglyssna, alias Henrik Johansson, sort étrangement sur Vertical Form. En effet, le label londonien nous avait davantage habitué à signer des artistes plutôt portés sur l’electronica mélodique ; cela dit, le suédois avait déjà fait paraître deux 12" remarqués sur le label de Mark Kirby.
Si l’écoute du premier titre est relativement plaisante par son habile mélange entre percussions hip-hop, basse et nappes electronica, la suite nous fait cruellement déchanter. La juxtaposition systématique de rythmiques concassées à des bribes de glitchs, la disparition progressive de toute ambition mélodique au profit de beats plus déstructurés les uns que les autres et de larsens perforants entraîne rapidement le disque dans un espace situé entre Phoenecia, Super_Collider et Prefuse 73. On se souvient alors de la prestation de triste mémoire que Smyglyssna avait réalisé en février dernier au Batofar dans le cadre de l’Infamous Labels, justement consacrée au label Vertical Form. Déjà vraiment pas convaincus à l’époque par la musique, on plonge, logiquement, ici, dans le même ennui qui nous avait rapidement gagné l’hiver dernier.
Sachant pourtant Henrik Johansson capable d’autre chose, à l’instar du morceau présent sur la compilation Vertical Forms, on est rassuré lorsque la linéarité des morceaux se trouve avantageusement rompue par l’apparition d’un élément incongru, telle cette petite ritournelle aiguë dans Triangular Ears ou cette délicate mélodie jouée au piano dans Foaming prairie (le morceau-bouée de sauvetage, apaisé et serein, du disque). Mais malheureusement, on repart bien vite pour de longues minutes semblant toutes se ressembler, où les rythmiques paraissent invariablement uniformes, se succédant sans inventivité aucune, presque sans âme.
le 31/08/2002