Arpanet

Wireless Internet

(Record Makers / Virgin)

 date de sortie

22/04/2002

 genre

Electronique

 style

Electro

 appréciation

 tags

Arpanet / Electro / Record Makers

 liens

Record Makers

 autres disques récents
Rebecca Foon & Aliayta Foon-Dancoes
Reverie
(Constellation)
Goldmund
Layers of Afternoon
(Western Vinyl)
Jason van Wyk
Inherent
(n5MD)
Elisabeth Klinck
Chronotopia
(Hallow Ground)

Il y a 25 ans Kraftwerk vantait les mérites de la radioactivité sur une musique qualifiée aujourd’hui de robotique mais néanmoins pop. Cette année, c’est un américain qui reprend le flambeau de l’album-concept en annonçant que l’avenir est au i-mode, ce nouveau protocole de communication pour téléphone portable mis au point par la société nippone NTT DoCoMo et qui va prochainement envahir l’Europe (à condition de ne pas suivre le chemin déjà tracé par le Wap).
On est en plein scénario de film d’anticipation, et la musique d’Arpanet en est la bande son idéale.

Gerald Donald, l’homme qui se cache derrière ce projet s’est déjà fait remarqué de par le passé au sein de Dopplereffekt, et signait un titre que l’on devine aujourd’hui prémonitoire : Cellular Phone.
Le disque débute par un arpège accrocheur sur lequel une voix synthétique explique les possibilités de cette nouvelle technologie, l’état actuel de son déploiement. On imagine aisément le film commercial d’une société de télécommunication qui illustrerait ce premier morceau.
Mais la musique d’Arpanet est avant tout immédiate, dansante, jouissive, avec un petit côté rétro dans ses sonorités peut-être pour ne pas trop s’éloigner de Kraftwerk. Régulièrement de magnifiques arpèges viennent vous titiller les neurones (P2101V, Wireless Internet), une rythmique linéaire et efficace sur Illuminated Displays.

Au niveau ambiance, l’album est partagé entre techno-pop mélodique et tech-house plus sombre comme le joliment kitsch I-mode, ou le très kraftwerkien NTT DoCoMo. Mais le point commun à tous ces titres, c’est l’évocation du futur, cette volonté de plonger l’auditeur dans un avenir qui est peut-être inquiétant si l’on se réfère aux basses sombres de P2101V, mais qui peut aussi être un échappatoire salutaire, à la manière du dernier morceau, Wireless Internet.

Cet album se consomme d’une traite, tel quel, et vous procurera un plaisir instantané. Un disque à conseiller à tous les amateurs d’électro-pop et aux nostalgiques des années 80.

Fabrice ALLARD
le 06/09/2002

À lire également

Turzi
A
(Record Makers)
Hypnolove
Eurolove
(Record Makers)