(Din / Import)
22/07/2002
Electronique
Arovane / Din / Electronica
Réunissant les trois maxis sortis sur Din en 1998 et 1999, Icol Diston permet de faire le point sur la discographie d’Arovane, alors que son troisième véritable album est attendu, sur Din également, très prochainement.
L’album respectant l’ordre chronologique, on débute avec les titres extraits de I/O, sorti en septembre 1998 et révélateur, à l’époque, des possibilités d’entrecroisements et d’unions des sons allemands et anglais. En effet, Uwe Zahn, mélangeant discrétion des mélodies et aridité des rythmiques, intègre dans sa musique à la fois des références à Basic Channel et aux labels Warp et Skam. On est, en fait, ici, globalement et logiquement, beaucoup plus proche du son d’Atol Scrap, son premier album, paru sur Din, que de celui de Tides, sorti en 2000 sur City Centre Offices : les rythmiques sont plus sèches et ont davantage d’importance, les sonorités utilisées moins variées et l’accent un peu moins mis sur la mélodie. Si certains morceaux (Andar) paraissent anecdotiques, ne dévoilant rien de bien nouveau, on s’arrêtera sur Torn, habile alliance d’une mélodie mélancolique et d’une cadence basique mais efficace.
Dans le second 12", paru en décembre 1998, Uwe Zahn insiste encore davantage sur les rythmiques en les superposant (on est alors peu éloigné de Gescom), mais l’ensemble reste immédiatement identifiable comme du Arovane, via le timbre des notes jouées. Conservant toujours cet empilement des différents beats, le berlinois annonce, avec le dernier morceau du maxi (Acval), l’album Tides : sonorités quasi-aquatiques, cadences moins dures.
Pour finir, on retrouve les deux remixes qu’Uwe Zahn avait fait de titres de Dynamo et présents sur Amx, 12" sorti en mai 1999. Basses sourdes et rythmiques précises se rencontrent en douceur sur le remix d’Aussen Vor que des nappes de synthé viennent parer d’un léger effet suranné, avant qu’Icol Diston ne se termine avec le remix de No.8 qui lorgne vers l’electronica-dub.
le 14/09/2002