(Expanding Records / Mochi Mochi)
26/08/2002
Electronique
Croisé çà et là sur diverses compilations, mais également connu pour son projet Tennis, en collaboration avec Si-cut.db, Ben Edwards revient, sur Expanding, son propre label, avec un nouvel album qui suit Silicon Valeys sorti il y a trois ans sur Quatermass.
Nous plongeant d’entrée dans une electronica mélodique du plus bel effet, Benge nous séduit avec un Adam-age loneliness où l’on retrouve pêle-mêle "vents électroniques" à la Phonem, sonorités semblables à celles de The Remote Viewer et mélodies proches de Styrofoam ou Opiate. Pourtant, Ben Edwards ne se contente pas seulement d’effectuer un brillant "reco-pillage" ; par la douce mélancolie qui ressort de chacun de ses titres, il parvient à créer somptueusement son propre univers. Portés par une rythmique discrète et des notes voluptueuses, chacun de ses titres nous entraîne dans un ailleurs paradisiaque où chaleureuses nappes de synthé et savoureuses atmosphères nous accueillent.
N’hésitant pas, par ailleurs, à intégrer ici un phrasé féminin hip-hop en arrière plan (Urban), là une basse davantage marquée (Ajax goon), s’éloigne progressivement, dans la seconde moitié de l’album de l’electronica soignée du début. Accentuant la rythmique jusqu’aux frontières du dub (Nike) ou intensifiant son travail sur les textures, Benge sait idéalement se renouveler, allant d’un morceau nostalgique (Pica Unit) à un autre à la mélodie peu éloignée du jazz (Tame/Rude Image).
Installant définitivement Expanding auprès de Morr Music, City Centre Offices, Vertical Form ou Lux Nigra, Meme Tunes confirme également les qualités de son fondateur, décidément aussi à l’aise en duo que tout seul.
le 09/10/2002