(U-Cover / Limonade)
00/08/2002
Electronique
On peut donner l’impression de se répéter ou d’être éternellement insatisfait mais il faut bien admettre que parmi l’importante production electronica de ces derniers mois (voire de ces dernières années), nombre de disques ne sont rien d’autre qu’un décalque des œuvres de Boards of Canada ou d’Isan. En contrepartie, il peut arriver qu’on loue trop les disques d’artistes qui parviennent à sortir du rang. Malheureusement An Hour Brighter, premier album de Jonathan Canupp, alias Ten and Tracer, ne sera pas de ceux-ci.
De la pochette digipack (U-Cover ayant, depuis la compilation Perspective Fragments volume 1, abandonné la présentation classieuse composée d’un double emballage cartonné, le second étant "percé" d’un U) représentant des bambins dans la nature aux ambiances oniriques, voix enfantines saupoudrées çà et là et autres beats jamais agressifs, An Hour Brighter se pose, de toute évidence, en héritier de Music has the right to children et du Hi Scores EP. La ressemblance avec le duo écossais est parfois même un peu trop flagrante (Aurora Reflect), en devenant presque gênante pour Ten and Tracer (on remarquera également le grand nombre de plages - 22 - habitude des auteurs du récent Geogaddi), mais jamais désagréable ou irritante comme on a pu le déplorer récemment avec d’autres artistes.
Toutefois, quelques ajouts personnels viennent apporter une touche propre à ce disque. En effet, globalement les rythmiques sont plus marquées que chez Boards of Canada et proviennent par moments d’une véritable batterie (Yellows Home). On mettra par ailleurs au crédit de Jonathan Canupp une réelle science de la construction musicale, ciselant minutieusement chacun de ses titres et échafaudant, petit à petit, morceau après morceau, un disque particulièrement cohérent.
Mais c’est finalement un sentiment de déjà-entendu qui se dégage de l’ensemble d’un disque qui ne confirme pas les espoirs que l’on portait après l’écoute du titre de Ten and Tracer sur Perspective Fragments volume 1.
le 18/10/2002