Mimetic

Data Sensitive

(Parametric)

 date de sortie

00/10/2002

 genre

Electronique

 style

Electronica / Industriel

 appréciation

 tags

Electronica / Industriel / Mimetic / Parametric

 liens

Mimetic
Parametric

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Tout comme la précédente sortie du label, ce nouvel album de Mimetic est un double CD dans un superbe coffret digipack dont la pochette illustre à merveille le titre, mais aussi la musique, à la fois digitale, dure, sensible et sensuelle où les rythmiques saturées côtoient des mélodies aériennes et des voix exotiques.
Le premier disque forme lui même un disque aux influences variées, entre electronica, ambient, musique concrète et indus, tandis que le second est plus orienté dancefloor, toujours dans un registre industriel.

S’attendant à un disque indus, on se laisse surprendre par les premiers titres qui semblent former la bande son d’un film imaginaire : une poursuite, un téléphone qui sonne, des souffles, des chuintements, des voix pour un Zany plutôt stressant. On continue avec la voix d’une femme d’un pays de l’est, et encore une poursuite rythmée. Un film d’espionnage ?
La suite est plus "musicale" avec un magnifique Schizophrenic qui passe d’une intro indus minimale avec voix grave, à de superbes choeurs féminins éthérés sur une arpège techno. Et puis on s’embarque définitivement vers un son plus dur mais toujours surprenant. Sous ses aspects arides, la musique de Mimetic se révèle toujours attachante et fine, ce qui manque souvent à ce genre de production, que ce soit par l’apparition de voix et de notes cristallines sur Gloomy, ou d’une rythmique downtempo sur Coward. Seuls un ou deux titres se révèlent au final un peu répétitifs.
Les remixes quant à eux sont assurés par Roger Rotor, technoïde, répétitif et hypnotique, Somatic Responses qui au contraire s’amuse à déstructurer, Sonar qui marie à merveille groove et un son craquant qui fait un peu penser à Pan Sonic, et pour terminer Fast Forward, qui accélère justement le rythme jusqu’à l’essoufflement.

Le deuxième disque est donc très orienté live comme on a pu l’apprécier il y a quelques semaines au Glaz’Art. On retrouve toutefois des éléments du premier disque, et la même finesse. Des petites arpèges sautillantes contrastant avec la rythmique sur Sdaa1 et Sdaa2, la mélodie délicieusement trancey et la voix sensuelle de Sdaa3, la lente montée et les nappes ondulantes de Sdaa6, l’acidité des sons tournoyants de Sdaa8.
Pour ne pas lasser l’auditeur, quelques titres sont plus répétitifs, minimalistes, ou extrêmes, que se soit dans leur traitement sonore ou leur tempo.

Certes, cela fonctionne sur nous, peut-être grâce à des éléments qui faisaient les beaux jours d’une certaine techno, à la fois dure et accrocheuse. Le genre d’éléments qui peuvent aujourd’hui passer pour de la facilité.
Pourtant nous n’avons pas l’impression que c’est ici le cas, tellement la production est soignée et l’ensemble cohérent.

Fabrice ALLARD
le 06/01/2003

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