(Ochre / Import)
09/12/2002
Rock
Quatrième album du duo de Cheltenham (la ville même où est situé le label Ochre), Inducing the Sleep Sphere confirme les capacités de The Land of Nod à produire un post-rock carré et efficace.
Le premier titre du disque, Half-Light donne le ton : arpège répétitif et hypnotisant de guitare, batterie bien présente, basse incisive et guitare solo en tremolo. On est guère loin de Popol Vuh ou, plus proche de nous, de Tristeza. Reprenant sensiblement la même formule dans les deux morceaux suivants, le groupe commence un peu à tourner en rond et on est même saoulés par la batterie martiale de A Sequence of Speed. Heureusement le duo anglais calme ses ardeurs par la suite et nous offre tout d’abord une ballade où les séquences de guitares ont toutefois relativement vite tendance à se répéter (Close to Conscious), avant de s’aventurer ensuite vers des terres ambient avec un travail pas inintéressant sur les textures et l’écho d’une lointaine guitare saturée (Loose Contact).
Après être rapidement passé sur un titre assez fatiguant, on s’arrêtera sur deux morceaux apparaissant comme un prolongement de Mont Ventoux, le mini album concept sorti l’an passé sur Silber et tournant autour des thèmes du cyclisme et du Tour de France. Le Sommet à Mont Ventoux mêle donc samples de commentaires d’époque, tentative de reproduction du chant des cigales, arpèges de guitares mis en boucle et se répondant figurant les roues de vélo. Plus loin, on retrouve la version d’Eddy (titre dédié à Eddy Merckx qu’on trouvait sur Mont Ventoux) que le groupe avait joué pour la radio de Belgrade B-92 : enregistrements d’encouragements de supporters, archives sonores d’interviews du coureur belge et nappes de guitares.
Composé à parts quasiment égales d’instrumentaux post-rock rythmés (outre le premier morceau, on mettra, à cet égard, en exergue le morceau-titre qui clôt le disque de manière exaltée quoiqu’un peu lancinante) et d’autres plus calmes, Inducing the Sleep Sphere se révèle cependant quelque peu décevant, même s’il peut être agréable à écouter en piochant quelques titres çà et là.
le 08/01/2003