(Quatermass / Tripsichord)
03/05/2002
Electronique
Un peu plus de six mois après le premier, voici le deuxième volet de la série Personal Settings. On est maintenant bien habitués au concept, certes un peu bancal de prime abord mais pas inintéressant, développé par Quatermass : trois artistes (deux connus et extérieurs au label et un troisième, nouveau venu, qui sortira, par la suite, un album sur la structure bruxelloise) et quinze minutes par personne dont chacun peut disposer comme il veut (un ou plusieurs morceaux). Après Pan American, Komet et Fisherofgold en 2001, et avant Electric Birds, déjà annoncé pour la prochaine édition de la série, David Morley, Nodern et Gaz Varley participent à ce deuxième numéro.
C’est David Morley, qu’on a déjà croisé à l’occasion de collaborations avec Andrea Parker ou David Shea, qui ouvre les débats avec un titre assez rythmé et presque dansant où des sonorités tournoyantes de synthé rencontrent une cadence soutenue. Ensuite, avec Melchwelt, il nous offre un titre plus calme en insistant sur la profondeur de la basse et en y ajoutant des nappes. Son dernier titre personnel, Sulphur, assez ennuyeux, se contente de placer des bribes mélodiques sur une rythmique syncopée.
On passe ensuite à Nodern, jeune artiste flamand qui mêle, de manière assez enthousiasmante, sonorités venant du dub au niveau des percussions et éléments electronica (guitare en finger-picking digitalisée, légers larsens, fins grésillements). Probablement peu originale (on a déjà entendu maintes fois les nappes de Pauset, par exemple), la musique de Nodern parvient cependant à nous toucher par la délicatesse des constructions sonores érigées (Noderna et ses mélodies et rythmiques finement ciselées) ou par l’intéressant développement de Pauset qui se sature progressivement. Espérons que cet espoir ne sera pas déçu comme avait pu l’être Fisherofgold, dont le titre sur Personal Settings #1 nous avait bien plu, mais qui n’avait pas su réaliser, dans la foulée, un album à la hauteur.
Le disque se termine par deux titres de Gez Varley, moitié de LFO. Alone ne nous surprend guère par son positionnement clairement house. Peu amateur du genre, on a du mal à goûter à ces séquences de deux secondes diffusées en boucle sur sept minutes et à ces rythmiques binaires. Old School Drift nous semble moins simpliste et plus élaboré : la scansion est un peu moins orientée vers le dance-floor, un léger effet euphorisant apparaît au fur et à mesure que l’on est emportée par celle-ci et quelques breaks viennent, à point nommé, relancer le morceau.
le 08/01/2003