Thilges 3

Die Offene Gesellschaft

(Staubgold / Chronowax)

 date de sortie

11/11/2002

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 tags

Electronica / Staubgold / Thilges 3

 liens

Thilges 3
Staubgold

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Thilges 3 est un trio autrichien basant son travail sur le live. Ce premier album est composé de huit titres dont le moitié ont été enregistrés en live dans divers lieux publics, comme une crèche, une maison de retraite, ou devant des prisonniers. Le tout a ensuite été retravaillé en studio et agrémenté de quatre autres morceaux, le tout formant un ensemble parfaitement cohérent.

Le disque alterne de façon symétrique les morceaux enregistrés en live et en studio, ces derniers semblant servir de charnière entre les autres. Le disque répète deux fois le schéma studio-live-live-studio, sachant que les lives durent 7-8 minutes, et 3-4 minutes pour les morceaux enregistrés en studio.
Le premier titre retient tout de suite notre attention par son originalité, avec un son grave, des nappes inquiétantes, mais une rythmique vivante. Un morceau très répétitif mais qui parvient à ne pas devenir lassant. Les morceaux lives débutent par des voix, des bruitages enregistrés dans la salle ou se déroulait le concert. On entend ainsi le public qui discute, les cuillères qui raclent le fond d’une assiette et doucement la musique trouve sa place. Ces longs morceaux sont parfois l’occasion de développer plusieurs thèmes, comme sur Letzehof d’abord hypnotique avec sa basse rappelant le son d’un didjeridoo, alors que la deuxième partie, plus expérimentale, est constitué d’une petite rythmique métallique, de bleeps et de cliquetis.
Le second titre live est assez surprenant, et semble complètement intégré dans l’environnement où il a été joué. On a l’impression d’écouter une musique furtive, faite de cette même basse en arrière plan, de craquements, d’une mélodie légère et subtile, pour un mélange ambient hors du commun. Retour en studio pour un court morceau minimaliste à la mélodie loin d’être évidente.

A peu de choses près, la deuxième partie de l’album est construite de la même façon. On retiendra quand même Rudolf Steiner, le premier titre studio composé d’une basse redondante et de micro-cliquetis métalliques et grésillants absolument de toute beauté, ou le premier morceau live de cette deuxième série, débutant par des chants d’oiseaux qu’un clavier semble ensuite imiter pour créer une mélodie. Un son original, fin et subtile. Toujours dans Haus Schillerstrasse, une longue mélodie tenant sur trois notes, simple et superbe.

Un disque vraiment original, à mi-chemin entre electronica, ambient et musique concrète, un mélange généralement abstrait, mais basé sur des éléments connus qui rendent ce disque bien moins abscons qu’il n’y paraît.

Fabrice ALLARD
le 03/02/2003

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