Scanner

 date du concert

12/12/2001

 salle

Mains d’Oeuvres,
Saint-Ouen

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Mains d’Oeuvres / Scanner

 liens

Scanner
Mains d’Oeuvres

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Scanner est tout seul à l’affiche ce soir à Mains d’Oeuvres, et pour notre plus grand plaisir il en profitera largement pour satisfaire un public relativement nombreux.

C’est vers 22h que Robin Rimbaud, alors au milieu du public regardant la scène, prendra place. Le matériel est installé au centre, les enceintes de retour posée sur des tables de part et d’autre de la scène, l’ensemble mis en évidence par deux spots verts partant en diagonale du fond de la scène. On a l’impression d’être dans un film de science-fiction, que Scanner va prendre les commandes d’un vaisseau spatial.

C’est en tout cas un magnifique voyage qu’il nous offrira, avec un décollage tout en douceur, au gré des cordes que l’on retrouve sur son sublime album Lauwarm Instrumentals. Petit à petit des rythmiques se mettent en place en laissant toujours en arrière plan des sonorités qui s’étendent et conférant toujours à sa musique un aspect aérien.
Les morceaux alterneront entre ambiances calmes et titres plus dansant, ceux-ci étant en général plus simples, notamment un avec une boucle de cordes un peu facile qui se prolongera un peu trop longtemps.
D’un autre côté les plages ambient frôlent le sublime quand une boucle rapide de piano fait une apparition progressive, et ce sont ces quelques instants qui nous restent à l’esprit, même si les enchaînement entre les morceaux ne sont pas toujours réussis.

Après 50 minutes de concert, il s’arrête, va boire une gorgée de jus d’orange, et revient immédiatement pour un titre de 10 minutes en guise de rappel, mais celui-ci nous laissera un peu sur notre fin, avec une intro là aussi pas très surprenante quand on connaît l’album cité un peu plus haut, avec une rythmique mid-tempo.
Un peu trop neutre.

Mais le public en redemande, Scanner visiblement heureux d’être là, tout simple et peut-être même un peu réservé revient alors pour un deuxième superbe rappel. Un membre du public demandera à tout le monde de se lever, s’attendant à un morceau rythmé et dansant. Mais ce second rappel sera purement ambient, basse métronomique, quelques nappes et toujours de multiples bruitages en arrière plan, des voix, certainement samplées à partir de films. Un magnifique titre assez sombre...

Fin du second rappel, tout le monde se lève, applaudissements denses, on se rapproche de la scène, sifflements, et Robin Rimbaud ne décevra pas son public puisqu’il reviendra pour encore près de 30 minutes d’improvisations pour une dernière partie plus dansante. On appréciera alors sa façon de travailler, de passer sans cesse d’un appareil à l’autre, de cherche un son, une boucle qui va pouvoir coller au reste du morceau, de jouer ses boucles rythmiques à la main, en direct sur son sampler.

Bref, un concert assez exceptionnel, sûrement du en grande partie à la configuration de la salle (le public est assez proche des artistes avec une scène assez basse) et au fait qu’il était seul à l’affiche ce soir-là.

Fabrice ALLARD
le 17/12/2001

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