(Aesthetics / Chronowax)
11/03/2003
Electronique
Troisième album de Pulseprogramming, alias Marc Hellner, qu’on avait pu apprécier en première partie de L’Altra en octobre dernier au Nouveau Casino.
On retrouve, sur Tulsa for One Second, la même alternance de morceaux chantés, tantôt par Hellner lui-même, tantôt par Lindsay Anderson de L’Altra, et de pièces instrumentales que lors du live. Si les titres chantés sont immédiatement accrocheurs (à l’image de Blooms Eventually qui ouvre le disque), Pulseprogramming ne fait pas, pour autant, dans l’electronica vocale bas de gamme (on est loin des prétentions commerciales de Röyksopp ou du dernier Schneider TM). La musique de Marc Hellner se situerait plutôt dans la lignée de celle de Styrofoam, voire de Static. Pour les instrumentaux, les arrangements sont un peu plus travaillés, avec même quelques petites influences dub (la rythmique de Here Give It Here I’ll Show You par exemple).
A un moment, les boîtes à rythmes disparaissent, le climat s’apaise et Pulseprogramming nous offre une pause alanguie où la voix de Lindsay et la sienne, au comble de l’évanescence, se posent sur un tapis de cordes samplées. Mais, dès le morceau suivant (Within The Orderly Life), on repart sur un tempo plus élevé soutenant une ritournelle imparable. Finissant de manière clairement enjouée avec mélodies sautillantes et structures à la limite de la paresse, Marc Hellner ne se départit pas d’une certaine mélancolie (qu’on retrouve à la toute fin du disque, dans une plage cachée où clochettes et glockenspiels tintinnabulent).
Bien qu’il céde parfois un peu à la facilité (le contre-chant de Lindsay dans Stylophone Purrs and Mannerist Blossoms, la rythmique de Off To Do Showery Snapshots ou la voix de Bless the Drastic Space), Pulseprogramming signe, avec Tulsa for One Second, un album pas désagréable.
le 13/03/2003