(FBWL)
00/02/2003
Electronique
Attendu depuis un an et demi sur le label américain Deluxe, c’est finalement sur la structure française FBWL que sort It All Ends Where it Begins, album posthume de Llips..
Peut-être plus atmosphérique et en même temps plus électronique que les précédents albums du collectif, ce dernier disque apparaît, assez nettement, comme étant principalement l’œuvre de Koen Lybaert (un des deux fondateurs du projet et opérant sous le nom de Starfish Pool, par ailleurs). En effet, si on retrouve toujours des participations de Mike Martinez (Electric Birds) ou Jeff McIlwain (Lusine ICL), entre autres, et si des instruments réels continuent d’être utilisés (on remarquera même la présence, inédite pour le collectif, d’un saxophone), l’accent est davantage mis sur les structures synthétiques qu’auparavant.
Préférant les titres où les instruments organiques sont prépondérants, on est, une fois de plus, subjugués par la beauté de la voix d’Esther Santoyo (l’autre fondatrice de Llips.). Posant avec suavité son chant sur les nappes mises en place par Koen, se voyant adjoindre des dialogues samplés, dotée d’un timbre à la limite du fantomatique, la jeune femme fait parfaitement le contrepoint avec les textures, parfois torturées, de son partenaire musical.
Optant, à la différence des disques précédents (où il n’y avait que quatre ou cinq titres, chacun durant près d’un quart d’heure), pour un album formé d’une dizaine de morceaux allant de 2’ 30" à 10 minutes, le collectif ne se soumet nullement, pour autant, à aucune contrainte « pop » ou commerciale. L’exigence de qualité est, encore une fois, au rendez-vous, sans toutefois atteindre les sommets de Dos Partes qui apparaît, aujourd’hui, clairement, comme le chef d’œuvre du groupe.
A présent que l’aventure Llips. est terminée, il est temps de se projeter vers Ontayso, nouveau projet d’Esther et Koen, dont on parlera très bientôt dans ces pages.
le 18/03/2003