Scanner

Nemesis

(Bette / Import)

 date de sortie

02/10/2002

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 tags

Bette / Electronica / Scanner

 liens

Scanner
Bette

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Cette deuxième sortie sur le nouveau label de Scanner est la bande son de Nemesis, un spectacle de la compagnie de danse américaine Random Dance Company. Le disque étant fait pour être joué pendant les spectacles, on se retrouve avec 9 morceaux sans titres, enchaînés, et un ensemble beaucoup plus énergique que 52 Spaces, alternant les plages ambient et des titres très rythmés.

Ouverture du disque par quelques petits bruitage, un sifflement aigu presque inquiétant, et première surprise avec un duo de basse répétitive créant une ambiance un peu world sur laquelle viennent s’intercaler des éléments rythmique de plus en plus nombreux et quelques courtes nappes. Un titre original mais qui n’apporte pas grand chose.
Retour en terrain connu ensuite avec un titre déjà entendu lors de son dernier concert à Pompidou alliant rythmique affûtée et grosses cordes électroniques, un son que Robin Rimbaud semble affectionner. Un peu plus loin on trouvera un autre titre très vivant avec là aussi des cordes en pizzicato sur une rythmique saturée plutôt intéressante. De temps à autre un orgue ou une voix déformée viennent apporter un peu de relief, et le tout décolle avec une mélodie chaleureuse. S’il ne s’agit pas vraiment de techno au sens strict du terme, on trouve quand même là le versant le plus dansant de Scanner.

En effet le reste est plus calme, voire même plus expérimental, mais tourne parfois un peu en rond. Quelques jolis titres ambient relevés de glitchs aux sonorités métalliques, des samples de voix retravaillés, des cliquetis aquatiques, des drones grésillants, un choeur électronique, des collages sonores donnant l’impression que des objets sont dotés d’une vie propre, comme une plaque de tôle qui semble se tordre lentement. Globalement, Nemesis est bien moins surprenant que 52 Spaces, et l’auditeur retrouvera facilement des sonorités déjà utilisées sur d’autres disques comme le Sound Polaroids sorti il y a quelques mois chez Bip-Hop, ou lors de concerts.
Pour conclure, des bruits de pas se posent sur un drone qui se transforme en nappe, des notes de piano se diluent dans des effets d’où se dégage une superbe mélodie. Jolie conclusion.

 Un disque agréable, mais on regrettera un manque de prise de risque, de nouveauté, qui aurait été sûrement plus facile à mettre en oeuvre ici, sur une pièce de commande, et pour un spectacle de danse contemporaine.

Fabrice ALLARD
le 24/04/2003

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