Natural Snow Buildings

Ghost Folks

(Hinah)

 date de sortie

31/01/2003

 genre

Rock

 style

Post-Rock

 appréciation

 tags

Hinah / Natural Snow Buildings / Post-Rock

 liens

Hinah

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Découvert par le biais d’une session radio réalisée pour l’émission Helter Skelter (vendredi 19h30-21h sur Aligre FM), le duo Natural Snow Buildings nous avait ensuite fortement intéressé avec leur concert au Pop In en décembre dernier. Ghost Folks, album sorti sur le micro-label Hinah à 50 exemplaires et d’ores et déjà épuisé, parvient sans problème à capitaliser sur les points forts appréciés en live, tout en s’ouvrant à de nouveaux horizons.

Guitares immédiatement prenantes, atmosphères cotonneuses, textures soyeuses et savant enchevêtrement des différentes nappes nous rappellent, dès les premières minutes, certains disques de Labradford ou les prestations scéniques de Tarentel. Bien vite cependant, l’apparition du violoncelle et du piano permettent au duo français de se démarquer et de trouver sa voie propre, avant que de vindicatifs discours samplés ne viennent césurer le délicat édifice sonore mis en place progressivement.
Il arrive qu’un chant lointain, comme en écho, fasse son apparition mais la musique garde, quoiqu’il en soit, la place principale et offre aux guitares des espaces tantôt épurés, tantôt riches, au gré des ambiances habilement tissées par Solange et Mehdi. Réverbérées, accompagnées d’un léger theremin ou subtilement grattées, les six-cordes se voient offrir une parfaite contrepartie par le violoncelle et le piano, instaurant de fait un dialogue prospère et fructueux. Le groupe arrive même à rejoindre les terres québécoises d’A Silver Mount Zion dans le splendide With a Stolen Red Lipstick Bible on her Side où une allocution est samplée sur un poignant tête-à-tête guitare-violoncelle qui se mue en un saisissant tremolo.
Si quelques titres donnent malgré tout l’impression de durer un peu trop longtemps, n’arrivant pas à échapper au piège de la redite interne, la majeure partie d’entre eux témoignent d’une adroite structuration renforcée par la présence d’intermèdes relativement courts, relançant l’écoute et ponctuant un album plus que convaincant.

François Bousquet
le 28/04/2003

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