Monopot

Optipess

(Smalltown Supersound)

 date de sortie

28/04/2003

 genre

Rock

 style

Slowcore

 appréciation

 tags

Monopot / Slowcore / Smalltown Supersound

 liens

Monopot
Smalltown Supersound

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Deuxième album pour ce trio norvégien, après Something is Like Nothing Was en 1999 et le Taran Ep en 2001. Ils sont signés sur l’intéressant label Smalltown Supersound, que l’on peut découvrir par la compilation Smalltown Supersampler sortie en 2002. Les musiciens de Bergen empruntent, principalement dans les morceaux chantés, un chemin déjà balisé par des groupes comme Low, Tindersticks, Red House Painters ou Smog, pour ne citer qu’eux. Ils ne font donc pas oeuvre férocement originale mais le résultat est très réussi : des morceaux calmes, retenus, remarquablement maîtrisés, imperceptiblement denses et touffus.

L’album s’ouvre par le langoureux instrumental Diamant, mais la majorité des morceaux sont chantés, d’une voix discrète et effacée qui fait encore mieux ressortir la beauté des arpèges de guitares superposés. Aucun effet superflu, mais la magie opère, on se sent comme transportés dans une veillée au coin du feu au pays des fjords et de la nature sauvage. Sur une batterie délicatement balayée viennent s’aventurer guitares placides et voix étouffée pour un résultat très convaincant, notamment dans Bomb of Bliss. Erlingvik échappe un peu à la règle, dominé par des clicks discrets et une guitare rythmique assez noire, dépourvue de mélodie évidente. Mais dans ce disque, tout est subtil, il faut faire un effort d’attention pour en capter la substance, bien réelle pourtant derrière le minimalisme de façade.

Sebastian, reprise de Steve Harley, est un psaume éthéré où les paroles sont murmurées sur un tapis de notes diaphanes répétitives, tandis que l’instrumental The Arc and The Beagle est agrémenté d’un harmonica qui confirme l’impression décrite plus haut. Harmonica également présent dans The Beginning, où il se marie au piano et à divers effets, pour aboutir peut-être au morceau le plus réussi et en tout cas le plus original du disque, qui se clôt en beauté avec le plus conventionnel Smalltown Superbored.

Au final, un disque impressionnant de retenue et d’ampleur, oeuvre de musiciens très au fait de leur propos qui nous invitent à les rejoindre dans l’univers de la sérénité contemplative, ce que l’on fait avec le plus grand plaisir.

Gilles Genicot
le 29/04/2003

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