Tepr

The Deadly Master of Rappers From Hell

(Idwet / La Baleine)

 date de sortie

30/04/2003

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 tags

Electronica / Idwet / Tepr

 liens

Idwet

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Tepr, c’est le projet solo de Tanguy Destable qui est par ailleurs membre des déjà connus Abstrackt Keal Agram dont le deuxième album est récemment sorti chez Goom Disques. Malgré son titre, cet album de Tepr sonne moins hip-hop que l’on pourrait s’y attendre et penche plus vers les savants fous de chez Warp auquel il adjoint quelques originalités qui en font tout l’intérêt.

Tepr nous avait déjà fait une forte impression avec un titre sur la compilation Idwet02, précédente sortie du label, avec un titre d’électronica aux rythmiques épileptiques sur des nappes soyeuses. On retrouve ici le même genre de compositions, mais il peine quand même un peu à atteindre le même niveau.
Les rythmiques font toujours preuve d’une excellente maîtrise avec leurs constructions hachées et un mélange de sonorités électroniques et acoustiques, mais les nappes d’orgues grésillantes de Prairie ont du mal à s’élever. Les titres s’enchaînent et alignent les martèlements, une fois sur un duo ludique et déjanté de contrebasse/piano (Yto), plus loin sur des mélodies orchestrales à grand renfort de harpe et de cordes avec un Krow Ta ("At Work" à l’envers) dont on imagine déjà une version chantée par Bjork, ou un Xersate qui trouverait très bien sa place sur un album d’Aphex Twin.

Entre ces avalanches rythmiques on appréciera particulièrement les petites pauses ambient comme la longue intro de Nous N’y Sommes Pas ponctuée de petits grésillements, ou Tepr Empereur, assurément le titre le plus abouti de cet album. Plus acoustique avec intro de cordes et arpège de guitare, puis mélodie au xylophone, ce morceau plus mélancolique nous fait presque penser à Four Tet en mélangeant éléments electronica et post-rock avant de se terminer par une montée de guitare saturée du plus bel effet.
Toujours dans un registre calme mais un peu inquiétant, Hier Soir qui clôture le disque tel un générique de fin avec arpège de piano et grosses cordes.

S’il n’est pas exempt de défauts, d’erreurs de jeunesse, et s’il a parfois tendance a s’enfoncer dans le sillon creusé par ses pères, Tepr nous offre tout de même un bien joli premier album qui ne fait aucun doute quant au talent de son auteur.

Fabrice ALLARD
le 05/05/2003

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