Andreas Tilliander

Elit

(Mille Plateaux / Tripsichord)

 date de sortie

05/11/2002

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 tags

Andreas Tilliander / Electronica / Mille Plateaux

 liens

Andreas Tilliander
Mille Plateaux

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Voici un disque qui sonne étonamment pop pour le label sur lequel il sort. Cette impression se fonde non seulement sur la présence de morceaux chantés, mais aussi sur une certaine manière d’agencer des sonorités électro-dub minimales qui semblent provenir d’un croisement entre Kompakt et  scape. Cette idée pourrait s’avérer intéressante, insuffler un peu d’énergie et de vitalité dans un style sinon tenté par une certaine nonchalance. Malheureusement, cette orientation s’avère en définitive nuire à l’intérêt de la chose car elle se trouve maladroitement exploitée.

L’album s’ouvre par deux pièces franchement agréables d’électro-dub lymphatique dotées de sonorités métalliques et cristallines sur fond de ronflement chaleureux. Il est vrai qu’un morceau intitulé Kevin Shields ne pouvait pas décemment être médiocre. En fin de disque, Suburbia ne le pouvait pas plus, étant comme un autre hommage. Et de fait, on suit volontiers Andreas Tilliander quand il s’engage sur ces chemins dodelinants où sur une base répétitive et minimale viennent de poser de subtiles et légères variations. Cependant, l’intérêt retombe en milieu de disque avec Ashor Livs et Stockpiled Safety qui restent trop linéaires et ne révèlent aucun foisonnement.

Au rang des morceaux chantés, on est séduits par Rescue Me Now, coécrit par Jay-Jay Johanson et interprété par ce dernier de manière feutrée et très allusive, comme un citadin curieux qui prendrait un plaisir sincère à s’encanailler dans un piano-bar exotique. La dernière partie du titre, constituée d’un murmure répétitif et presque plaintif, est particulièrement belle. Cela se gâte sérieusement ensuite, d’abord avec le rap assez pénible de Fu Dogg sur Duplicity, ensuite avec Plee et ses scansions incompréhensibles.

L’album se clôt par le contemplatif When Routine Bites Hard, où apparaît à mi-parcours une mélodie nostalgique du plus bel effet. Mais l’impression finale est mitigée, le disque n’étant pas suffisamment homogène pour vraiment convaincre. Après un début franchement engageant, l’attention retombe pour ne renaître qu’aux deux derniers morceaux. La moitié du disque est réussie, ce qui n’est pas assez pour susciter une adhésion enthousiaste.

Gilles Genicot
le 11/05/2003

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