(Pause_2 / Chronowax)
26/05/2003
Electronique
Premier album de Maps and Diagrams, Free-time permet, en effet, de passer agréablement son temps libre mais ne révolutionnera en aucun cas l’electronica mélodique.
Mêlant sonorités mélodiques assez dures, peu caressantes, et rythmiques parfois limitées à la portion congrue, Tim Martin n’arrive réellement jamais à faire décoller sa musique, à se singulariser, à sortir du tout-venant. Se contentant assez souvent d’aligner les notes sans donner véritablement de corps et de consistance aux mélodies qu’il tente de mettre en place, le natif de Nottingham semble privilégier la tessiture de la sonorité sur son chromatisme, l’enveloppe sur le contenu. Preuve en est : lorsqu’il s’attelle à façonner un tant soi peu une suite de notes, il aboutit à un résultat plutôt plaisant (It_u). Il a pareillement tendance à exhiber une sonorité cadencée sans vraiment l’insérer dans un continuo rythmique, paraissant se satisfaire de sa trouvaille sonore, sans pleinement chercher à l’exploiter.
Sans pour autant être désagréable, mal interprétée ou manquant d’âme, sa musique nous parvient mais ne nous touche pas. Pourtant, on était plutôt prédisposés à apprécier Free-time : on avait déjà repéré son auteur sur une compilation Neo Ouija, l’album sort sur Pause_2, les labels Expanding et Static Caravan sont remerciés dans les crédits d’une pochette au packaging soigné (un emballage cartonné glissé dans un autre). Mais, malgré tout, l’ensemble ne nous émeut pas et ce n’est pas une bluette musicale poppy comme Djur Hours ou la rythmique redoublée et les nappes ondoyantes de Mid Spron qui réussiront à faire pencher la balance.
le 02/06/2003