19/01/2002
Espace André Malraux,
Le Kremlin Bicêtre
Cette soirée du festival Sons d’Hiver est consacrée au festival new-yorkais Vision organisé par la scène free jazz qui gravite autour de William Parker. Quatre concerts sont donc présentes ce soir.
Tout d’abord Hamid Drake (percussions) et Wlliam Parker (flûte) commencent une mélodie d’inspiration africaine. Ils sont malheureusement rejoints par Ellen Christi, chanteuse consciente d’être une artiste, qui scande des phrases du type "our music is the future". C’en est fini de ce premier concert, Drake et Parker qui reprennent leurs instruments traditionnels (respectivement batterie et contrebasse) ne parviendront pas à faire oublier la chanteuse.
Le deuxième concert comporte une danseuse accompagnée par la contrebasse de William Parker et le violon de Billy Bang. Ce dernier prend tout son temps pour commencer à jouer, enlevant sa veste, retroussant ses manches, cabotinant au possible. Puis il sort enfin des grincements de son violon, jouant exactement les sons qu’il faut éviter d’habitude, des accords dissonants, mais obtenant tout de même (justement ?) un résultat qui rend bien.
C’est ensuite le tour du Matthew Shipp Trio, avec Matthew Shipp au piano, Rob Brown au saxophone et Whit Dickey à la batterie. Les morceaux sont très ambients et calmes, Rob Brown change parfois son saxophone pour une flûte traversière.
Le dernier concert voit se confronter deux saxophonistes déjà célèbres dans les années 70, Fred Anderson (Chicago) et Kidd Jordan (New York), appuyés à la section rythmique par William Parker et Hamid Drake. Ils se lancent dans de longues suites de notes puissamment soufflées, parfois seuls, parfois ensemble. La majorité du public tente de suivre les clichés du vieux jazz et d’applaudir les solos, mais tombe toujours à contretemps.
le 28/01/2002