Red Snapper

Red Snapper

(Lo Recordings / La Baleine)

 date de sortie

24/02/2003

 genre

Electronique

 style

Future Jazz

 appréciation

 tags

Future Jazz / Lo Recordings / Red Snapper

 liens

Red Snapper
Lo Recordings

 autres disques récents
Blue Lake
The Animal
(Tonal Union)
Guentner + Spieth
Conversion
(Affin)
Forest Dweller
Forever Elusive
(Peak)
M. Sage
Tender / Wading
(RVNG Intl.)

Il y a un peu plus d’un an, Red Snapper annonçait la séparation du groupe, quelques temps après un troisième album un peu en deçà des précédents, mais un succès grandissant auprès du public. Ce n’est pas pour ça que les trois membres fondateurs du groupe ne se voyaient plus. Au contraire ils continuaient à jouer en live, en studio, et de nouveaux morceaux sont nés, morceaux qu’ils ne voulaient pas garder pour eux dans des tiroirs.
Aurait alors du sortir un Ep chez Nuphonic, mais le label ayant cessé ses activités, c’est Lo Recordings qui les accueille et leur propose de sortir non pas un Ep, mais un véritable album. Près d’une heure de musique avec 7 nouveaux morceaux, un remix par Sabres of Paradise, et deux titres lives.

Il y avait franchement de quoi être inquiet devant ce type de projet. Pourtant, il semblerait que le groupe n’existant plus officiellement, les trois musiciens se soient lâchés, détachés de toute pression, de toute contrainte, et aient tout simplement pris plaisir à jouer ensemble et composer ces nouveaux morceaux vraiment surprenants.
On retrouve leur jazz groovy dès le premier titre qui mêle une rythmique lente et lourde à des nappes de saxo, pizzicato de cordes, petites notes de piano, pour une lente montée vers un son de plus en plus ample. Ça fourmille de petits éléments qui s’imbriquent merveilleusement, s’entendent parfaitement quand il s’agit de changer le tempo.

Si la contrebasse reste un élément important dans la musique de Red Snapper, la guitare semble prendre sur cet album une importance majeure. Les deux instruments forment un joli duo sur Mountains and Valleys avec les basses rondes et les mélodies de guitare sinueuses et claquantes, mais aussi presque planantes. Le groupe s’amuse véritablement sur Ultraviolet avec une grosse caisse très présente pour un titre dansant sur lequel se posent de petites notes de guitare et clavier, ou une légère mélodie imitant une flûte. Ils continuent à se faire plaisir sur Dnipro, avec de légères influences house et un jeu de guitare complètement décalé, clair, soigné, original.

Après le remix de Hot Flush composé par Sabres of Paradise (titre déjà présent sur le Ep Loopascoopa), le groupe s’aventure dans un autre style. La rythmique passe au second plan, la guitare crée une certaine tension, une ambiance un peu inquiétante qui nous fait penser à Ennio Morricone, des guitares légèrement hispanisantes, découpées par des notes de piano qui tombent comme un verre en cristal. The Quiet One navigue dans les mêmes eaux mais d’une manière beaucoup plus calme.

Il reste alors deux titres lives, tous deux extraits de l’album Making Bones (1998), afin d’apprécier toute l’énergie du groupe que l’on sent bien dans cet album. Un fort bel adieu puisque ce dernier album est certainement avec Prince Blimey, leur plus bel enregistrement.

Fabrice ALLARD
le 24/07/2003

À lire également

31/10/2000
Red Snapper - VLAD
(Elysée Montmartre)
28/01/2012
Red Snapper / Pierce (…)
(Batofar)
V/A
Ru.Electronic Two
(Lo Recordings)