V/A

Display Parties

(Optical Sound & Aspic Records / Limonade)

 date de sortie

00/02/2003

 genre

Electronique

 style

Ambient / Electronica / Pop / Post-Rock

 appréciation

 tags

Ambient / Bidibop / E*Rock / Electronica / Figurine / Fingernail / Optical Sound & Aspic Records / Pop / Post-Rock / Schneider TM / Ultra Milkmaids

 liens

Schneider TM
Ultra Milkmaids
Fingernail
E*Rock
Bidibop
Figurine
Optical Sound & Aspic Records

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Si depuis longtemps le lien se fait en live entre image et musique en ce qui concerne les musiques électroniques et plus généralement expérimentales, il était difficile d’en apprécier le résultat sur un simple CD a priori réservé au son. Pourtant entre C0C0S0L1DC1T1 dont on parlait il y a quelques semaines et Optical Sound & Aspic Records aujourd’hui, quelques labels essayent de faire se rejoindre ces deux disciplines.
Loin des concepts de C0C0S0L1DC1T1, il s’agit ici d’une compilation vidéo sur un CD-Rom sous forme de fichiers Quicktime présentés dans une interface épurée.

Les 15 clips ici présents mêlent post-rock, ambient, electronica plus ou moins mélodique, expérimentation laptopesque et electro-pop. Du côté des clips, là aussi, tous les styles sont permis : abstractions numériques, dessin animé sur ordinateur, super 8, vidéo, images de synthèse sans forcément qu’une technique soit liée à un courant musical.
Beaucoup de petits artistes inconnus sont ici présents, à commencer par Bidibop qui est en fait le projet solo de Vincent Nicolas suite à l’arrêt des activités de Un Automne à Lob-Nor. Changement radical de style en ce qui le concerne puisque Feedin’ Back est un morceau d’electronica douce et mélodique mise en image par des abstractions verdâtres façon effet plasma. Dans des styles similaires on notera Darky avec un dessin animé enfantin et ludique, puis E*Rock dont la vidéo est anecdotique. Par contre il est l’auteur du très beau clip de son autre projet Carpet Music, caméra fixé vers le coin d’une pièce ou une ampoule au plafond et seule la lumière qui passe au travers des volets crée un mouvement sur ce joli mais court morceau ambient.

Au rayon electro-pop, Fingernail nous offre un film souvenir de vacances qui se terminent mal avec voix scandées, et Frz + Blue Baboon + Etereo Expandeum Club sont mis en image par Digital Baobab de façon amusante puisqu’un couple semble s’émerveiller devant les possibilités graphiques d’un vieil ordinateur. Celui-ci crée des dessins qui viennent joliment tourner autour des deux personnages.
On trouve ensuite Light 3000, la reprise des Smiths par Schneider Tm & Kpt. Michi.Gan avec un clip proche des visuels qui accompagnaient le groupe sur scène (une virée nocturne en voiture) et une joli surprise avec Figurine et un titre au son légèrement 80s. Le clip en image de synthèse assez simples est toutefois particulièrement soigné en ce qui concerne les mouvements des personnages. Il met en scène un couple dialoguant par ordinateur. Leur dialogue, les phrases qu’ils s’échangent sont les paroles de cette chanson, et s’affichent à l’écran à la manière d’un ’chat’ et d’un karaoké.

Dans des styles plus expérimentaux on fait quelques belles découvertes également, à commencer par la laptop music de Palm (ex-membre de Oval) et les déambulations nocturnes des personnages de son film, suivi par Kurt Ralske (ex-membre de Ultra Vivid Scene) qui mêle cordes, tintements, glitchs et sifflements aigus sur une vidéo particulièrement fracturée aux couleurs chatoyantes. Toujours des erreurs numériques, tant visuelles que sonores pour Lucasz Kamil Lysakowski, et Ultra Milkmaids avec un drone pour fil conducteur matérialisé par le passage d’un avion sur le clip.
Pour finir, on reviendra sur le post-rock de Phlegm à la rythmique ferme et aux guitares incisives visuellement mis en scène par des scènes de rue, tandis que pour l’ambient un peu sombre de Vance Orchestra on trouvera une vidéo extraite d’un concert.

La qualité est au rendez-vous, chaque morceau crée sa petite surprise qu’elle soit sonore ou visuelle. Pour parfaire l’idée tout en restant sur le format CD-Rom, il aurait peut-être été bien d’ajouter les titres en MP3 sur le CD afin de pouvoir les écouter indépendamment des clips.
D’un autre côté, on regrettera le choix du format CD-Rom qui rend un peu frustrant le fait de devoir regarder ces clips devant son ordinateur personnel. Sans aller jusqu’au DVD, le format VCD aurait peut-être permis a chaque possesseur d’un lecteur DVD de voir ces clips sur son téléviseur.

Fabrice ALLARD
le 02/08/2003

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