19/01/2002
Instants Chavirés,
Montreuil
Cela faisait près de 4 ans que Koji Asano n’avait pas joué en France et ce fut donc une surprise que de découvrir une autre facette de son travail avec ce concert aux Instants Chavirés, une salle toute indiquée pour ce genre de prestation.
Attendant le silence, il s’installe derrière son ordinateur portable, debout, et il commence sans que l’on s’en rende vraiment compte : juste un petit sifflement, très faible, qui prend petit à petit de l’ampleur, devient plus épais pour former une texture qui servira de squelette à l’ensemble du concert.
Elle est d’abord accompagné d’un son qui nous fera penser au tintement permanent d’une cloche. Tout au long des 40 minutes de concert, l’évolution sera très lente et les sons se transforment doucement, de nouvelles notes apparaissent pour finir par créer une belle et lente mélodie mélancolique. Une mélodie aérienne, divine, mais rendue dense et tendue par la même texture toujours présente.
On retrouvera ensuite les notes de piano et les sons de cloches de son album The End of August alors que la mélodie se déconstruit et se fait plus abstraite. D’ailleurs les dernières minutes seront un retour au départ avec la disparition progressive de la mélodie, puis des notes, un retour à cette unique texture légèrement granuleuse.
Au final son concert pourrait être comparé à une version longue et ambient d’un morceau de Fennesz, auquel serait imbriqué des éléments plus classique, comme dans ses albums.
40 minutes se sont passés, le public était calme, assis, certains avaient même les yeux fermés pour mieux profiter de ces sons.
Un excellent concert donc, en espérant qu’il viendra désormais un peu plus souvent par ici...
le 02/02/2002