Giardini di Mirò

Deuxième album pour Giardini di Mirò (si on excepte l’album de remixes) qui continue d’œuvrer, sur le label allemand 2-nd rec, dans un post-rock racé et bien exécuté, tout en s’adjoignant la participation de musiciens électroniques comme Arne Van Petegem (Tin Foil Star, Styrofoam), Thaddi Herrmann (label manager de City Centre Offices et membre du duo Herrmann & Kleine) ou Christophe Stoll (Nitrada).

Capable d’installer assez rapidement des ambiances où règnent mélodies brillantes et ambiances tendues, le groupe italien a cependant un peu trop tendance à se reposer sur ses qualités, sans réellement se mettre en danger, sans prendre de véritables risques artistiques. Les envolées lyriques de guitares ont beau être prenantes et la voix d’Alessandro Raina (ami du groupe venu apporter, pour la première fois, son concours vocal aux compositions du sextet) a beau s’accorder plutôt bien avec la musique de Giardini di Mirò, on a souvent l’impression, sur certains titres, de n’entendre rien de moins qu’une formation post-rock de plus.

Toutefois, bien que n’arrivant pas, à cet égard, au niveau des groupes des labels Constellation ou Temporary Residence, les italiens démontrent un savoir-faire indéniable et une volonté évidente de bien faire. En outre, quand ils accueillent des cuivres et vents (saxophone, clarinette), leur musique prend une dimension jusqu’alors inexplorée et régénérante. De même, l’apparition des douces rythmiques d’Arne Van Petegem dans Once Again a Fond Farewell ou The Comforting of a transparent Life vient, à point nommé, rompre la progression jusqu’ici traditionnelle des morceaux du groupe.

François Bousquet
le 05/08/2003