Makoto Kawabata

I’m Here Still Now (Live at La Chapelle)

(Ochre / Import)

 date de sortie

04/07/2003

 genre

Electronique

 style

Expérimental

 appréciation

 tags

Expérimental / Makoto Kawabata / Ochre

 liens

Ochre

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Voici un disque de plus dans la pléthorique production de Makoto Kawabata. Il s’agit cette fois de l’enregistrement d’un concert solo en juin 2002 à Toulouse. Cela a exactement le charme des enregistrements de concerts que l’on peut faire soi-même, et ceux qui avaient assisté à l’évènement prendront sûrement beaucoup de plaisir à l’écoute de ce (court : 37 minutes) document. Sinon, on peut légitimement s’interroger sur l’intérêt d’une telle sortie.

Le morceau commence par un drone saturé, c’est très kawabatesque, on est en territoire connu. Peut-être que le concert était enregistré en audience, toujours est-il que des bruits sourds et métalliques se font entendre (Kawabata heurtant sa guitare ?), ce qui donne une ambiance de profondeur et d’écho trés new wave dans l’esprit. Au bout de quelques minutes, une deuxième couche de guitare vient se superposer à la première, et le calme de la musique ressemble à ces mélodies orientales propices à la méditation. Ce sentiment de paix ne dure pas, car Kawabata change d’instrument pour tirer des sons discordants de son sarangi, qui évoque une plainte sinistre par rapport à ce qui précédait.

Après une période de transition, une des plus belles parties de ce concert est le moment où Kawabata attaque sa guitare à l’archet, dans de furieuses accélérations et virevoltes aux accents de musique contemporaine, alternant passages murmurés et glissandos énergiques. Le segment le plus surprenant reste cependant à venir, quand la musique se fait à nouveau dronesque, avec beaucoup de réverbération. On a alors la BO idéale d’un space opéra, et des images à la 2001, L’odyssée de l’espace viennent à l’esprit.

Il s’agit donc d’un disque totalement superflu dans la discographie de Acid Mothers Temple et consorts, mais il possède des morceaux accrocheurs et variés qui suffiront pour que certains s’y attachent particulièrement.

Bertrand Le Saux, Soizig Le Calvez
le 20/08/2003