Maps & Diagrams

Moins de trois mois après son premier et décevant album sur Pause_2, Maps & Diagrams revient avec un nouvel album, cette fois-ci sur l’exigeant et très bon label Expanding Records. Composé au cours de la dernière année (là où Free Time contenait des titres datant d’il y a deux ou trois ans), Polytuft-tech constitue un réel pas en avant pour Tim Martin et prend à merveille place au sein de l’excellente discographie d’Expanding.

Ayant nettement progressé au niveau de la construction mélodique, Maps & Diagrams ne se contente plus d’aligner des suites de notes, à présent il élabore de véritables petits bijoux d’electronica où les rythmiques se situent à un juste milieu entre complexité et sobriété. Suite de pièces peu longues (très rarement au delà de quatre minutes), Polytuft-tech réussit à peu près dans tous les domaines où Free Time échouait : les compositions ont gagné en chaleur et en capacité émotionnelle, l‘auto-satisfaction pompeuse d’avoir trouvé une sonorité quelconque a laissé place à une certaine humilité qui se traduit par la concision et la précision des morceaux, rythmiques et notes avancent enfin de concert, sans paraître se battre les unes contre les autres.
Superposant de belles couches mélodiques cristallines, alignant de lumineuses rythmiques, Tim Martin pêche toutefois encore un peu par manque de renouvellement, travers qu’un grand nombre de titres (seize) ne fait qu’accentuer. A cet égard, on le sent presque plus à l’aise sur les morceaux très courts (à l’instar du magnifique Breezed, qui ne dépasse pas la minute trente) que sur la durée « normale » d’un titre.

Cela dit, globalement, on ne peut que se satisfaire de cette remarquable progression qui permet à Maps & Diagrams, sans pour autant arriver au niveau de ses compères de label Benge et Vessel, de s’en approcher ; ce second album venant complètement gommer la déception suscitée par son premier effort.

François Bousquet
le 25/08/2003