Richard H Kirk

TWAT v.04 - The War Against Terror

(Intone / Import)

 date de sortie

15/11/2003

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 tags

Electronica / Intone / Richard H Kirk

 liens

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Quelques mois après son album paru sous le nom de Biochemical Dread, Richard H. Kirk, pilier de Cabaret Voltaire, revient sous son propre nom et son propre label, Intone, pour encore une oeuvre politiquement engagée. Après l’Amérique de Bush, c’est au terrorisme qu’il s’attaque.

The War Against Terror n’est au final qu’une longue pièce d’une cinquantaine de minutes, divisée en 6 parties. Mais cette division nous apparaîtra plus ou moins aléatoire, vu le peu de différence entre chaque morceau. En effet, ces 6 pièces sont composées des mêmes boucles rythmiques, bruitages, samples de voix et de chants venus du Moyen-Orient, à chaque fois agencées de façon différentes, insérant de nouvelles sonorités un peu plus bruitistes, des sifflements d’ondes radio, des bruitages électroniques un peu datés, des sirènes d’alarmes rugissantes, des samples de journaux télévisés. Sous son apparence expérimentale (construction relativement abstraite, profusion de samples et bruitages divers), TWAT s’avère être d’une écoute facile, peut-être grâce à la présence quasi-permanente de rythmes à la fois électroniques et acoustiques tribaux.
La pochette, réalisée par les Designers Republic est un peu du même style : seulement 3 photos découpées en bandes servent à illustrer l’album. On devine sur celles-ci un avion parqué sur une base militaire, un présentateur de journal télévisé, et une vieille cassette audio. Tout est là.

A l’écoute, les éléments reviennent sans cesse : toujours la même voix, le même chant, des sons qui régulièrement refont leur apparition, nous donnant alors l’impression d’être victime du même matraquage que l’on subit de la part des médias, nous renvoyant en boucle les mêmes images, les mêmes messages. Mais au final, on est partagé entre un disque à la fois engagé et agréable à écouter, presque accrocheur même par moment, et l’impression que Richard H. Kirk cède un peu à la facilité en construisant un album complet sur quelques samples assemblés sans grande inventivité.

Fabrice ALLARD
le 05/01/2004