múm

Summer Make Good

(Fat Cat / PIAS)

 date de sortie

12/04/2004

 genre

Electronique

 style

Electronica / Pop

 appréciation

 tags

Electronica / Fat Cat / múm / Pop

 liens

múm
Fat Cat

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Trio depuis le départ de Gyða Valtysdóttir, partie terminer ses études, múm nous livre son troisième album (en ne décomptant pas les deux albums de remixes), deux ans après Finally We Are No One et quatre ans après le somptueux Yesterday Was Dramatic, Today Is OK.

Alors qu’on pouvait légitimement imaginer que le départ d’une des jumelles aurait amené le groupe à se rabattre sur des morceaux instrumentaux (ou au moins à développer davantage cet aspect), il n’en est rien : le trio opte, dans Summer Make Good pour le tout-chanté (sauf sur quatre morceaux, les plus courts du disque, comme par hasard). Partant, les titres se suivent et paraissent tous se ressembler ; prises individuellement, ces chansons sont fort agréables, mais, enfilées les unes à la suite des autres de la sorte, elles ennuient, malheureusement.

Pour autant, il ne faut pas aller trop vite en besogne et vouer aux gémonies un groupe porté aux nues il y a quelques mois ; en effet, la science musicale de múm n’a nullement disparu, elle semble juste s’être diluée amenant le groupe à de nombreuses redites et auto-citations. Pour preuve, la construction quasi-similaire de chaque titre : une introduction d’une minute trente, puis la voix de Kristín Anna Valtysdóttir (qui, non soutenue par celle de sa sœur, est, parfois, à la limite inférieure du juste) se pose sur le tapis sonore qui s’était petit à petit constitué avant que la totalité des instruments ne prennent leur pleine dimension et n’aillent decrescendo pour un final sussuré. Très efficace, cet agencement finit par lasser arrivé à la moitié du disque avant d’agacer complètement à son terme.

Les quatre instrumentaux évoqués ci-dessus sont, pour leur part, bien pauvres en comparaison des élans ou divagations auxquels nous avait habitué le groupe par le passé. Posés çà et là sans trop savoir pourquoi ni quoi y faire, ces titres ne parviennent jamais à dépasser le stade de l’anecdotique. In fine, on en arrive à la conclusion suivante : múm n’est pas devenu un mauvais groupe, n’a pas non plus réalisé un mauvais disque, les islandais sont juste (très) en dessous de leurs possibilités et de ce qu’ils nous ont montré par le passé. Charge à eux de se renouveler à l’avenir, histoire de ne pas sombrer dans un systématisme méthodique désincarné.

François Bousquet
le 18/04/2004

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