(City Centre Offices / La Baleine)
09/02/2004
Electronique

Première sortie de lannée pour City Centre Offices avec le premier album de Donato Wharton, gallois né à Cardiff et habitant maintenant Stuttgart. Nourrie dinfluences diverses, sachant sunir avec des éléments dub ou hip-hop, la musique de Donato Wharton trouve parfaitement sa place sur le label de Thaddi Hermann, lui aussi à cheval entre Royaume-Uni et Allemagne.
Développant une electronica épurée aux caractéristiques plutôt froides sans pour autant être figées, le gallois parvient, sans peine, à mettre en place de belles ambiances, à la fois évocatrices et apaisantes, aidé en cela par la subtile juxtaposition de structures électroniques et de notes de guitare délicatement pincée. Latmosphère se fait beaucoup plus austère, presque glacée, quand des éléments micro-dub apparaissent sous la forme dinfimes rythmiques (Senke) ; cependant, la qualité des sonorités employées ne fait perdre en rien son caractère suggestif à la musique de Wharton qui sen trouve même presque transcendé par ladéquation entre limmensité des paysages ainsi invoquée et la froideur des textures proposées.
Peut-être moins convaincant car plus commun quand le tempo saccélère quelque peu (Sieben Mal Weisser Als Weiss), Donato Wharton est nettement plus à son aise quand il travaille ses nappes granuleuses, quand il fait tintinnabuler ses graciles mélodies ou quand sa douce mélancolie est mise au premier plan (Flutlichter). En définitive, Trabanten ne révèle pas forcément un grand musicien, on ne pressent pas non plus foncièrement que Donato Wharton nous proposera des chefs-duvre à lavenir, mais lalbum quil nous livre est bien agréable et témoigne dune personnalité attachante et sincère.
le 18/04/2004