(Charhizma / Metamkine)
15/04/2004
Electronique

Premier album de Margareth Kammerer, auteur-compositeur trentenaire, basée à Berlin, To Be An Animal Of Real Flesh contient titres originaux et morceaux remixés par Bernhard Fleischmann, Philip Jeck, Christof Kurzmann ou O.Lamm.
Produisant un folk dépouillé parfois accompagné dune trompette free jazz, Margareth Kammerer ne convainc ni ne déplait sur ses propres titres, se situant dans lhonnête moyenne de ces songwriters féminines qui font florès actuellement. Après quatre morceaux sensiblement identiques, on est content de retrouver Yoshida Tatsuya de The Ruins à la batterie pour insuffler un peu de déséquilibre dans lunivers pour linstant assez policé de la jeune femme (Willow Cest Ce Que JAime), comme on accueille avec bonheur le délicat piano de Chris Abrahams dans As Your Nightly Dreams 2.
Mais si on avait été attiré, a priori, par ce disque, cétait pour ses remixes. On débute par celui de Bernhard Fleischmann qui mêle petit larsen grésillant et mélodie lancinante au clavier pour apporter une profondeur et une densité qui manquaient cruellement au morceau original. Plus loin, Nicholas Bußmann ajoute des rythmiques aux sonorités industrielles à Blues Or Open His Head Baby tandis que Fred Frith se contente dune simple boîte à rythmes supplémentaire et dune petite guitare pour remixer Somewhere I Have Never Travelled. Philip Jeck opte, dans un premier temps, pour un traitement de la voix de Margareth avant de mettre en place une nappe inquiétante de noirceur alors que Christof Kurzmann déçoit, pour sa part, avec son travail sur I Carry Your Heart With Me. Enfin, O.Lamm clôt le disque en distillant une pluie de rythmiques et de fulgurances électroniques sur Facing It Or The Population Of Hell Is 1976.
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le 08/05/2004