(Neo Ouija / La Baleine)
00/10/2003
Electronique

Chronique tardive mais enjouée pour ce premier album de Verbose, alias Allan Richmond, musicien anglais signé sur le souvent talentueux label Neo Ouija.
Demblée, on est plongé dans une electronica mélodique du plus bel effet : rythmique soutenue, mélodie soignée à tendance mélancolique, grésillements répétés, on se croirait revenu quelques années auparavant quand on découvrait, extasié, les premiers Phonem ou Bernhard Fleischmann. En effet, cest la même sensibilité quon retrouve ici, la même volonté dallier dimension aérienne des notes utilisées et granulosité des rythmiques et le même bonheur, en définitive, pour lauditeur. En outre, comme ces autres artistes tant appréciés, Allan Richmond prend le parti dune satisfaction immédiate de son public sans pour autant verser dans une aguicheuse et putassière facilité : simplicité apparente des mélodies et désir de ne pas sétendre (un seul titre, le dernier, au delà des cinq minutes) dissimulent, en réalité, textures nettement plus complexes et sonorités particulièrement travaillées.
Ajoutons à ce passionnant ensemble (quoiquun peu long) un habile et parcimonieux usage des breaks et de la voix au vocoder couplé à une science de la construction appréciable tout au long des quinze morceaux du disque. Alors, évidemment, on pourrait reprocher à Verbose de ninnover nullement en la matière, se contentant de reproduire des « recettes » qui ont fonctionné par ailleurs, de ne jamais transcender le genre, se circoncisant à une electronica « proprette » mais ce serait faire un bien vilain procès dintention à un musicien capable de nous enchanter à ce point ; ne boudons donc pas notre plaisir et enthousiasmons-nous !
le 09/06/2004