Blectum from Blechdom - Juicy Panic

En première partie, Juicy Panic, projet électronique de Mami Chan, épaulée par un jeune homme à l’ordinateur. Les chansons sont un brin foutraques, quelques accords plaqués au synthétiseur par Mami Chan, des sons électroniques qui rappellent les productions Warp, et des paroles en japonais ou en anglais, voire les deux, en duo.
Ils s’amusent à contrefaire les accents de bluesman, et on obtient un folk électronique, une sorte de Will Oldham electronica, agrémenté par des petites danses sur le devant de la scène. Ils sont rejoints par un bassiste pour une improvisation finale, longue pièce avec répétition d’un motif qui change imperceptiblement.

Puis le duo Blectum from Blechdom s’installe : deux micros sur le devant de la scène, et une table recouverte d’ordinateurs et d’appareillages électroniques rejetée au fond de la scène.
Pour les morceaux joués, le concert va ressembler au concert solo de Kristin (alias Kevin Blechdom) au Batofar en janvier. Mais à cette différence que cette fois ci les musiques ne sont pas enregistrées, mais jouées par Bevin. Du coup on sent moins de stress et de précipitation.
Elles alternent titres chantés (par Kristin seule ou en duo) et morceaux où elles s’activent derrière leurs machines. Leurs voix et leurs attitudes qui imitent les chanteuses de pop sucrée font sourire par contraste avec les paroles explicites de leurs chansons d’amour. A la fin on demande une chaise, et Kristin peut refaire son numéro très "comédie musicale" en imitant une vamp. Puis on sent des divergences entre elles deux : Bevin veut absolument continuer à chanter et implore sa partenaire, alors que celle-ci n’a qu’une idée en tête, vendre les disques qu’elle déballe sur le bord de la scène. Une fin de concert bordélique mais plutôt joyeuse.

Bertrand Le Saux, Soizig Le Calvez
le 17/04/2002