18/04/2002
Batofar,
Paris
C’est Port Radium qui est chargé de chauffer la salle avec un DJ set éclectique et globalement très plaisant avant le premier live de la soirée assuré par Geographique. Leur formation a de quoi surprendre : 2 hommes derrière une table sur laquelle sont disposées 3 platines vinyl, à la base de leurs compositions.
On saisi tout de suite l’intérêt de la chose avec un premier morceau hypnotique dont un grésillement revient régulièrement, à chaque tour que fait l’un des disques. L’ensemble est très doux, apaisant, avec parfois en alternance quelques passages plus bruitistes. De magnifiques nappes s’élèvent et disparaissent au loin tandis qu’une nouvelle prend la relève qui, ajoutée à quelques chuintements fait penser au flux et reflux d’une mer calme. Jamais perturbation sonore n’aura été autant au service de la musique : les disques sautent, les craquements naturels des 33t sont mis en avant, et ces erreurs ici parfaitement contrôlées mettent en exergue la beauté d’un son, d’une mélodie.
On remarquera bien quelques passages un peu moins réussis, mais les deux platinistes bruxellois nous offrirent tout de même un excellent concert, dans de très bonnes conditions puisque le public était ce soir à l’écoute.
Porter Ricks réduit ce soir au seul Thomas Köner, prendra le relai après un DJ set d’un petit quart d’heure, en commençant par quelques grosses basses percutantes en guise de test, faisant vibrer toute la salle. Celles-ci serviront à ponctuer des textures telles que souffles et grésillements qui forment une base aux morceaux dansants de l’allemand.
On distinguera bien des constructions différentes sur les 2-3 premiers morceaux, mais très vite cela tourne un peu en rond. Le but est quand même de faire danser les gens et l’on ne quittera donc pas cette même rythmique binaire, tandis que les nappes, bruitages et textures évolueront un peu facilement au grès de l’utilisation de filtres.
Un set prévu d’une heure que l’on abandonnera à mi parcours.
le 26/04/2002