26/04/2002
Tolbooth,
Stirling
Après avoir passé la journée à faire le tour des Trossachs, la région avec des lochs et de collines verdoyantes proche de Stirling, nous nous rendons à 18h00 au Tolbooth pour entendre William Parker parler de son parcours, de la manière dont il a appris la contrebasse, de son inspiration en jazz et plus généralement sur la pratique de la musique comme moyen d’être soi. C’est l’occasion d’observer une fois de plus l’extrême gentillesse qui émane de lui.
Après avoir mangé dans un pub voisin, retour dans la salle de concert : la soirée commence par Hamid Drake en duo avec William Parker, pour chauffer la salle avant le quartet au complet. On a pu apprécier ces deux musiciens comme section rythmique, au sein du Die Like A Dog Quartet par exemple, sur leur récent album Aoyama Crows. Ici c’est une autre facette qu’ils nous donnent à voir, inspirée par leurs origines africaines, Parker alterne xylophone, gong et flûtes africaines. Hamid Drake cherche plus à tirer des sonorités de ses percussions, sans souci de rythme, pour répondre à son partenaire. Les deux musiciens s’écoutent beaucoup mutuellement, William Parker saisit une flûte puis se ravise en fonction de ce que joue Drake (venu jouer des tambourins sur le devant de la scène), et l’accompagne au gong posé sur ses genoux. Ils sont rejoints à la fin de ce set par Lewis Barnes à la trompette et Rob Brown à la flûte traversière, qui les accompagnent de sons ambiants et feutrés. Cette première partie du concert est absolument formidable.
La suite correspond plus à ce qu’on peut attendre d’un concert de free-jazz, tout en restant extrêmement jouissif, avec de petits gimmicks aux cuivres et des phrases musicales qui s’arrêtent brusquement, et repartent dans une autre direction. L’une des qualités de ce festival est que les musiciens restent plusieurs jours pour voir les autres concerts, les membres du David S. Ware Quartet sont dans la salle pour observer leur bassiste (qui les saluera d’ailleurs d’un "there’s a big adve in the audience") et Keiji Haino fait une apparition éclair pour observer la configuration de la salle.
le 01/05/2002