30/04/2002
Théâtre de la Ville,
Paris
Un peu plus d’un an plus tard, même salle, même groupe, mais programme très différent pour ce nouveau passage du Kronos Quartet au Théâtre de la Ville. On vous parlait l’an dernier d’un public très froid, très respectueux aussi, bref de l’ambiance typique d’un concert de musique classique.
Cette année la première partie de leur programme était plus détendue, voire même pleine d’humour. On serait presque tenté de parlé de chaleur puisque c’est sous le signe du Mexique que commence le concert, en nous faisant découvrir huit compositeur du siècle dernier..
Nerveux pour commencer, puis calme, triste et imagé avec une composition d’Agustin Lara qui nous donne l’impression de regarder un film muet. Parfois, et même assez souvent ce soir, le Kronos Quartet est accompagné par un enregistrement, que ce soit pour une rythmique, des percussions diverses, ou des bruitages comme sur le très amusant Mini Skirt de Juan Garcia Esquivel pendant lequel voix et sifflements se font entendre au croisement d’une belle en mini-jupe, où comment rendre abordable la musique contemporaine.
On retrouve ce même souci sur Chavo Suite Featuring El Chapulin Colorado de Roberto Gomez Bolaños puisque ce morceau contient les musiques de 3 émissions de télévision très populaires. Pour cloturer cette première partie, ils joueront un très beau morceau mélancolique mais varié, composé par un Café Tacuba, un groupe de rock mexicain en collaboration avec Osvaldo Golijov, arrangeur du Kronos Quartet.
Entracte de 15 minutes avant d’aborder la deuxième partie de ce concert, plus classique dans le genre musique contemporaine puisqu’elle débutera par Dracula (Four Movements) de Philip Glass. Pas de grosse surprise, mais cela fait toujours son effet.
On poursuivra avec un morceau plus abstrait de Terry Riley, avec un requiem dédié à un proche de Hank Dutt, au violon alto. Pour terminer, une longue pièce du compositeur vietnamien P.Q. Phan, dont on avait déjà eu un appercu l’an dernier, mêlant construction stricte et influences asiatiques avec quelques beaux passages mélodiques.
Ovation, puis rappels, malheureusement sans grande surprise. Nous aurons en effet droit à 2 rappels, qu’ils avaient déjà joué l’an dernier et qui cloturent en général leurs concerts depuis quelques années. Ils ont l’avantage d’être très mélodiques et enjoués, soit une belle façon de nous laisser le sourire au lèvre.
Premier rappel, Aaj Ki Raat (Tonight Is the Night en anglais) écrit par Rahul Dev Burman, compositeur indien de musiques de film, puis Miserlou Twist de Dick Dale.
le 07/05/2002