Weekend Festival 2002 : Keiji Haino - Maher Shalal Hash Baz

 date du concert

27/04/2002

 salle

Tolbooth,
Stirling

 tags

Festival ’Le Weekend’ 2002 / Keiji Haino / Tolbooth

 liens

Keiji Haino

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Pour cette troisième soirée du festival, la salle de concert est pleine, et l’assistance s’est "poppisée" : le travail de promotion assuré par Stephen Pastel (présent ce soir avec son air fatigué) et son label Geographic, qui ressort les chansons de Maher Shalal Hash Baz et de Nagisa Ni Te, a fait son effet.

Maher Shalal Hash Baz est un collectif de 6 personnes menées par Tori Kudo, pianiste et guitariste. Le nom de Kudo est souvent apparu aux cotés de musiciens réputés : le programme du festival nous apprend qu’il n’avait plus partagé l’affiche avec Haino depuis les années 70, et il a notamment joué dans Che-Shizu, le groupe de Chie Mukai.
Il s’apparente de beaucoup à un chef d’orchestre, vérifiant que tous sont prêts à jouer, donnant des conseils sur la manière de jouer. La tâche est d’autant plus compliquée que les musiciens échangent très souvent leurs instruments. Leur musique est fraiche et spontanée, certains morceaux sont très courts, d’autres plus chantés. Chaque morceau est annoncé sur un bloc-note tourné vers le public, la chanteuse (Reiko, la femme de Tori Kudo) changeant les pages au fur et à mesure du concert. Les titres qui se succèdent semblent être le résultat d’idées élaborées ensemble, où le leader souhaite utiliser au maximum les idées de ses musiciens, qui sont d’ailleurs pour la plupart débutants, ce qui permet d’éviter des schémas dejà connus, et permet des expérimentations : Tori Kudo à la guitare pour enfant, la batteuse sautant à la corde pour battre la mesure.

Keiji Haino présente ce soir un projet solo : a i o (sous reserve d’avoir compris le japonais parlé avec un accent écossais du responsable du Tolbooth qui introduisait le guitariste...), où il joue des reprises. Nous n’en reconnaitrons aucune. Le rituel sur scène est toujours le même : batons d’encens qui brûlent et lumière bleue. Haino joue assis (mais cela ne l’empêche pas de se démener sans cesse), ses pédales d’effets devant lui, une table de mixage à ses côtés pour régler ses larsens. Le set de 2 heures se découpe en 2 parties distinctes d’une heure chacune (Haino est semble-t-il réglé comme une horloge). Il commence par faire hurler sa guitare, de facon bruitiste et violente, occupant tout l’espace sonore. La deuxième partie est beaucoup plus calme et mélodique, la guitare soulignant juste les miaulements de sa voix.

C’était la dernière soirée du festival en ce qui nous concerne, nous redescendons vers notre bed&breakfast en faisant un arrêt au Settle Inn (le plus vieux pub de Stirling dixit la pancarte sur la facade) pour finir la soirée.

Bertrand Le Saux, Soizig Le Calvez
le 13/05/2002

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